Croissance suisse attendue en baisse, inflation en hausse

Communiqué, KOF

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Le PIB ne devrait plus progresser que de 2,5% cette année, contre +2,8% dans les précédentes estimations, a indiqué le KOF.

Les économistes interrogés par l’institut de recherches conjoncturelles KOF tablent sur une détérioration de la croissance économique suisse cette année et sur une accélération de l’inflation, dans le contexte de la guerre en Ukraine et d’une flambée mondiale des prix.

Les 18 experts sondés par l’institut zurichois ont revu en baisse leurs attentes en matière de produit intérieur brut (PIB). Ce dernier ne devrait plus progresser que de 2,5% cette année, contre +2,8% dans les précédentes estimations, a indiqué le KOF mardi dans un communiqué.

Pour 2022, les investissements dans les biens d’équipement et dans la construction ont été révisés en baisse, de même que les exportations qui ne devraient plus croître que de 4,1%, contre +5,2% estimés jusqu’à présent.

L’année prochaine, les économistes tablent en moyenne sur une accélération du PIB de 1,7% et à long terme sur une progression de 1,6%.

A l’inverse, ils ont nettement corrigé en hausse leurs estimations d’inflation qui devrait monter cette année à 2%, contre 1% dans les précédentes estimations. En 2023, l’accélération des prix devrait quelque peu se tasser à 1,1%.

Au niveau de l’emploi, le taux de chômage ne devrait guère trop bouger. Il est anticipé à 2,4% cette année, à 2,3% l’exercice suivant et de nouveau à 2,4% d’ici cinq ans.

Avec la guerre en Ukraine, le franc, jouant son rôle de valeur refuge, s’est nettement apprécié. Après être brièvement tombé début mars sous la parité avec l’euro, la devise suisse s’est redressée. A un horizon de trois mois, les économistes voient la paire de devises s’établir à 1,03 EUR/CHF, soit à peu près le niveau actuel. D’ici 12 mois, le franc devrait encore se relâcher par rapport à la monnaie unique européenne vers 1,04 EUR/CHF.

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