Coronavirus: les assureurs appelés à contribuer à l’effort

AWP

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Rebecca Ruiz et Mauro Poggia estiment que les assureurs doivent aussi contribuer à l’effort collectif.

Le bras de fer par média interposé se poursuit entre les ministres de la santé et les assureurs à propos des coûts engendrés par la pandémie. Rebecca Ruiz et Mauro Poggia estiment mercredi que les assureurs doivent aussi contribuer à l’effort collectif.

«Si les réserves ne sont pas utilisées en temps de pandémie, à quoi servent-elles?», questionne la ministre vaudoise dans 24 Heures.

Elle revenait sur les propos tenus la veille dans les journaux romands de Tamedia par le directeur de curafutura, l’une des faîtières des assureurs. Pius Zängerle insistait qu’il n’était pas question que les réserves des assureurs servent à combler le manque à gagner des hôpitaux. La faîtière avait déjà explicité sa position dans un communiqué diffusé le 21 avril après que des ministres de la santé alémaniques eurent évoqué cette possibilité.

Si elle estime qu’une participation pour le manque à gagner peut être envisagée dans un second temps, si les réserves sont toujours suffisantes, Rebeccas Ruiz souligne que ce sont en premier lieu les assurés qui doivent bénéficier des réserves des assureurs. Par conséquent, les assureurs doivent y puiser si les coûts augmentent. En revanche, s’ils baissent, cela doit se refléter dans les primes, indique-t-elle.

Rembourser tous les tests de dépistage

Dans la Tribune de Genève, Mauro Poggia plaide quant à lui pour que les assureurs remboursent tous les tests de dépistage, sans franchise ni participation. Actuellement, seuls ceux réalisés en cas de symptômes importants sont remboursés, rappelle-t-il. Et d’ajouter qu’il est capital de ne pas dissuader les gens de se faire tester.

Concernant le manque à gagner des hôpitaux, le ministre genevois reconnaît qu’il est logique que les assureurs ne paient pas les opérations qui ont été reportées. Il estime en revanche qu’une discussion doit être ouverte sur le coût des séjours des patients Covid. Actuellement, la facture pour un patient Covid est la même que pour un patient classique. «C’est oublier que pour accueillir ce patient Covid, deux autres lits sont restés vides», rappelle M. Poggia.

Interrogés sur le fait que les assureurs disent vouloir garder leurs réserves pour une seconde vague, les deux ministres relèvent que ces derniers ont des réserves de près de 5 milliards de francs, soit bien plus que ce que leur impose la loi. Quant à la critique d’impréparation adressée par le président de curafutura, les deux ministres lémaniques la balaient.

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