Un tiers des 20 milliards de francs d’aide que la Confédération avance en faveur de l’économie dans la crise du coronavirus a été alloué.
Un tiers des 20 milliards de francs d’aide que la Confédération avance en faveur de l’économie dans la crise du coronavirus a été alloué. Les banques ont déjà reçu plus de 30’000 demandes de petits crédits. Le montant libéré pourrait être revu à la hausse.
Dimanche soir, quelque 6,6 milliards de francs avaient été acceptés, a indiqué lundi Eric Jakob, chef de la Direction de la promotion économique du Secrétariat d’Etat à l’économie (SECO). Le montant moyen des crédits est de 207’000 francs. Au total, 31’853 conventions ont été requises auprès de 115 banques. Les montants jusqu’à 500’000 francs sont versés immédiatement par les banques.
Il n’y a en revanche pas encore eu de demandes effectives de prêts plus importants, à savoir de 500’000 à 20 millions de francs. Des demandes ont été faites, mais elles étaient incomplètes, a dit M. Jakob.
La Confédération prévoit 20 milliards pour que les PME qui rencontrent des problèmes de liquidités obtiennent des crédits bancaires. Les entreprises concernées peuvent accéder rapidement et simplement à des crédits représentant jusqu’à 10% de leur chiffre d’affaires ou d’un montant de 20 millions de francs au plus.
Ces mesures, destinées aux entreprises et aux indépendants, doivent leur permettre de couvrir leurs frais fixes pendant les mois à venir et de compléter le chômage partiel et les allocations pour perte de gain, a rappelé M. Jakob.
Il est possible que le montant mis à disposition par la Confédération soit augmenté plus vite que prévu. Le ministre des finances Ueli Maurer n’a pas exclu une telle possibilité. La dossier est aux mains de son département.
Le site internet de la Confédération dédié à l’aide aux entreprises tourne à plein régime. Il a eu plus de 300’000 visites et plus de 130’000 formulaires ont déjà été téléchargés depuis jeudi dernier.
Aucune solution n’a encore été trouvée pour les indépendants qui échappent aux mailles du filet, a précisé M. Jakob. Le SECO cherche à corriger cette situation qui touche en particulier les indépendants qui n’ont pas de société ou ceux qui contribuent au revenu familial en travaillant de manière irrégulière.
Le recours au chômage partiel augmente massivement. Actuellement, 15,6% de la population active est concernée en Suisse, a relevé M. Jakob. Le Tessin a déposé le plus grand nombre de demandes. Près de 40% des employés sont actuellement en chômage partiel.
La Confédération n’a pas remarqué une hausse des licenciements. Le chômage partiel permet d’éviter les licenciements abusifs, selon l’expert. Actuellement, le taux de chômage est de 2,9%.