Contraction du PIB britannique à l’approche du Brexit

AWP

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Le mois de novembre subit un recul de l’économie de 0,3%, après une croissance de 0,1% en septembre puis octobre.

L’économie britannique s’est contractée de 0,3% en novembre sur un mois, continuant à s’essouffler à l’approche du Brexit, ce qui augmente la possibilité d’une baisse des taux prochaine de la Banque d’Angleterre.

Le coup de frein de novembre fait suite à une croissance de 0,1% en septembre puis octobre, a indiqué lundi le Bureau national des statistiques (ONS).

Pour le trimestre achevé fin novembre, la croissance britannique atteint un maigre 0,1% par rapport aux trois mois précédents.

Ces chiffres «confortent l’idée que l’économie britannique a au mieux stagné au quatrième trimestre, pâtissant d’une incertitude politique élevée, des risques liés au Brexit et d’une demande mondiale plus faible qui continuent à miner les dépenses des ménages et des entreprises», remarque Chris Williamson, économiste de IHS Markit.

Le cabinet de recherche EY pour sa part fait valoir que la performance médiocre de l’activité britannique était prévisible en novembre, juste après la date limite fixée antérieurement pour le Brexit, depuis repoussée à fin janvier, et avant les élections législatives de décembre, lourdes d’incertitudes.

«La bonne nouvelle c’est que tous ces vents contraires ont l’air de s’apaiser, si ce n’est de devenir porteurs, à l’orée de 2020», ajoute Chris Williamson, notamment grâce à la nette victoire des Conservateurs aux législatives de décembre.

«Signes de confiance»

Elle a donné toute latitude au Premier ministre Boris Johnson pour extraire le Royaume-Uni de l’Union européenne au 31 janvier après trois ans et demi de blocage politique, ce qui lève dans l’immédiat une grande part des incertitudes économiques. Tous les regards vont dorénavant se tourner vers les négociations de l’accord de libre-échange entre Bruxelles et Londres.

Pour le cabinet de recherche EY, «l’économie semble avoir traversé un mois de décembre difficile» avec notamment de piètres performances dans la distribution en crise, «même s’il y a des signes que la confiance et l’activité ont été dynamisées par le résultat de l’élection».

«Si le PIB a été stable ou s’est marginalement contracté au quatrième trimestre, la croissance devrait atteindre 1,3% pour 2019», ajoute EY.

L’économie britannique est «partie pour se contracter de 0,1% au quatrième trimestre comparé au troisième. Cela rend une baisse de taux plus probable» à court terme, renchérit la maison de recherche Capital Economics.

Deux membres du comité de politique monétaire de la Banque d’Angleterre (BoE) ont voté pour une baisse de taux lors de la réunion de décembre et d’autres membres dont le gouverneur Mark Carney ont indiqué qu’ils étaient favorables à une baisse à court terme du principal taux d’intérêt de l’institut monétaire, actuellement à 0,75%, si l’économie ne montre pas rapidement des signes d’amélioration après l’élection de décembre.

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