Clariant a continué à souffrir au deuxième trimestre

AWP

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D’avril à juin, les ventes ont reculé de 17% à 1,08 milliard de francs, soit un déclin de 7% en monnaies locales.

Le chimiste Clariant a confirmé ses chiffres à la baisse du deuxième trimestre, pesant sur le semestre entier. Le groupe affronte une demande en baisse, matérialisée par les déstockages effectués par ses clients. Le sort de la coûteuse usine de biocarburant Sunliquid sera bien fixé d’ici la fin de l’année.

D’avril à juin, les ventes ont reculé, comme anticipé au début du mois lors de la publication d’un avertissement sur résultats, de 17% à 1,08 milliard de francs, soit un déclin de 7% en monnaies locales. Les prix ont évolué latéralement sur un an, tandis que les volumes ont perdu 5% et que les effets de change ont pesé à hauteur de 10%.

Les recettes ont reculé de 10% en monnaies locales en Europe, au Moyen-Orient et en Afrique, ainsi que de 11% dans la région Amériques. En Chine, le retrait a atteint 8%.

En termes de rentabilité, le résultat brut d’exploitation (Ebitda) s’est délesté de 19% à 175 millions de francs. La marge correspondante s’est rétractée à 16,1% après 16,6%, selon le communiqué paru vendredi.

Les catalyseurs, l’exception

Sur l’ensemble du semestre, les recettes ont atteint 2,28 milliards de francs, soit une chute de 11% en francs ou de 3% en monnaies locales. Un effondrement des recettes de 18% en Allemagne a été enregistré, quand il a atteint 11% aux Etats-Unis, en raison notamment du désinvestissement dans le pétrole, et 12% en Chine. Les coûts des matières premières ont baissé de 5%.

L’Ebitda a chuté de 22% à 342 millions, pour une marge en retrait à 15% de 17,0%. Le bénéfice d’exploitation (Ebit) a dégringolé à 222 millions contre 290 millions un an plus tôt et le bénéfice net a fondu à 232 millions après 386 millions.

Dans un contexte de ralentissement économique mondial, les clients de la firme de Muttenz procèdent à des déstockages tandis que la demande pour les divisions Care Chemicals et Additives est faible, affectant la rentabilité, selon le document. Les ventes de ces dernières ont plongé respectivement de 9% et 8%. La performance de l’unité dévolue aux catalyseurs a permis de compenser en partie les autres résultats.

Pour 2023, la firme confirme viser des ventes entre 4,55 et 4,65 milliards de francs, un objectif raboté au début du mois. L’an dernier, elle avait engrangé 5,2 milliards de francs de recettes.

L’Ebitda est attendu entre 650 et 700 millions de francs, pour une marge estimée entre 14,3% et 15,1%, contre 810 millions assorti d’une marge de 15,6% en 2022. Elle s’attend à ce que l’impact négatif annuel du site roumain de biocarburant Sunliquid soit contre-balancé par des économies au sein du programme de restructuration et un affaiblissement de l’inflation en 2023.

Le plafond des économies d’ici 2025 est relevé de 10 millions de francs pour un total de 170 millions, afin d’ajuster la base de coûts à l’affaiblissement des volumes.

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