Chine: nouvelles règles favorables aux investisseurs étrangers

AWP

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L’autorité de régulation des marchés financiers a présenté des mesures, prochainement mises en vigueur, destinées à «faire entrer en Chine davantage de capitaux étrangers de long terme».

La Chine a dévoilé de nouvelles règles et mesures pour élargir et renforcer l’accès des investisseurs étrangers à ses marchés de capitaux encore très encadrés, à l’heure où Pékin, en pleins pourparlers commerciaux avec les États-Unis, s’efforce de concrétiser ses promesses d’ouverture.

Ces dispositions, qui ne sont pas encore entrées en vigueur, ont été publiées tard jeudi par l’autorité de régulation des marchés financiers (CSRC) avec l’objectif affiché de «faire entrer en Chine davantage de capitaux étrangers de long terme».

D’une part, deux mécanismes (les QFII en dollars et les RQFII en yuans), introduits respectivement en 2002 et 2011 pour permettre aux investisseurs institutionnels étrangers de placer des fonds en Chine, seront fusionnés.

L’approbation des opérations dans ce cadre sera simplifiée et accélérée, tandis que l’exigence d’un seuil minimum sera éliminée, précise la CSRC sur son site Internet.

Mi-janvier, l’autorité chinoise supervisant le marché des changes avait par ailleurs annoncé un doublement du quota drastique encadrant les QFII, désormais relevé à un volume total de 300 milliards de dollars cumulés.

Par ailleurs, les débouchés pour les investissements réalisés via ce canal seront élargis aux opérations sur marge et ventes à découvert sur les marchés, promet la CSRC.

Des étrangers pourront également investir dans les fonds privés chinois, sur les marchés à terme du pays --actuellement en plein essor--, ou encore sur le marché obligataire secondaire.

Ces nouvelles règles sont présentées alors que la CSRC vient de se doter d’un nouveau patron, Yi Huiman, vétéran du secteur bancaire, avec pour mission de raffermir la confiance des marchés après une «annus horribilis» des Bourses locales.

Dominées à 80% par des investisseurs individuels, boursicoteurs impulsifs et imprévisibles, la Bourse de Shanghai s’est effondrée de presque 25% en 2018 et celle de Shenzhen de quelque 33%.

Les autorités s’efforcent donc de discipliner les marchés boursiers en donnant plus de poids aux investisseurs institutionnels et étrangers, et ce d’autant plus que des centaines d’entreprises cotées prévoient désormais des résultats 2018 plus moroses qu’attendu.

L’annonce de la CSRC intervient par ailleurs alors que la Chine, sous la pression de Washington, s’efforce de donner des gages de sa volonté à ouvrir davantage ses marchés, en vue de faciliter la résolution du vif conflit commercial entre le géant asiatique et les États-Unis.

De même, une loi approuvée de façon accélérée pour être présentée en mars au Parlement prévoit de garantir aux investisseurs étrangers le même traitement que les sociétés chinoises tout en interdisant tout transfert de technologies forcé -- des revendications de longue date des États-Unis.

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