BNS: le remplacement du Libor par le Saron progresse rapidement

AWP

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Le passage au Saron progresse rapidement, a souligné Andréa Maechler, membre de la direction générale de la BNS. Depuis le milieu de l’année, tous les nouveaux produits financiers à taux variable ne se réfèrent en principe plus qu’au Saron.

Fin 2021, le Libor, l’un des taux d’intérêt de référence du marché monétaire, cessera d’être établi pour le franc, l’euro, le yen et la livre sterling, a rappelé Andréa Maechler, membre de la direction générale de la Banque nationale suisse (BNS) jeudi en conférence de presse. Pour ce qui est du franc, le Saron va intégralement remplacer le Libor comme principal taux d’intérêt de référence du marché monétaire dès la fin de l’année.

Le passage au Saron progresse rapidement, a souligné Mme Maechler. Depuis le milieu de l’année, tous les nouveaux produits financiers à taux variable ne se réfèrent en principe plus qu’au Saron. Il en est de même pour le marché du crédit, qui a rapidement opéré le passage au Saron. Depuis juin 2021, les nouveaux prêts octroyés dans l’ensemble des segments du marché se réfèrent presque uniquement à ce taux de référence.

D’ici la fin de l’année, de dernières adaptations d’ordre opérationnel seront encore nécessaires et requerront toute l’attention des acteurs du marché, notamment pour certains swaps de taux d’intérêts ou futures sur taux, a-t-elle insisté.

Volatilité des marchés obligataires

Les marchés financiers et tout particulièrement obligataires ont connu un regain de volatilité au cours des derniers mois, a constaté Mme Maechler. Après des craintes liées à la pandémie l’été dernier, ce sont les inquiétudes liées à l’inflation qui ont pris le dessus à l’automne.

Dans l’ensemble, les rendements nominaux des obligations d’Etat à long terme des Etats-Unis et des pays de la zone euro ont à peu près renoué avec leur niveau du milieu de l’année. Cela vaut aussi pour la Suisse. Le rendement des emprunts à dix ans de la Confédération s’inscrit actuellement à environ -0,3%.

Contrairement aux marchés obligataires, les marchés des actions ont peu réagi aux craintes inflationnistes, grâce aux bons résultats des entreprises.

Sur le marché des changes, le cours du franc notamment s’est apprécié d’environ 3% depuis juin en termes nominaux. «Outre l’affaiblissement de l’euro vis-à-vis de la plupart des monnaies, les principaux moteurs de l’appréciation du franc ont été l’incertitude concernant les perspectives mondiales d’inflation et les inquiétudes au sujet de la propagation de nouveaux variants du coronavirus», a expliqué Mme Maechler. Le franc s’inscrit ainsi toujours à un niveau jugé élevé.

Secure Swiss Finance Network

Mme Maechler a également profité de l’occasion pour présenter le lancement en novembre du réseau de communication Secure Swiss Finance Network (SSFN). Celui-ci permet un échange de données sûr, en Suisse, entre les intervenants sur les marchés financiers ayant été agréés et les infrastructures des marchés financiers.

Comme la communication au sein de ce réseau ne dépend pas d’un opérateur unique, le SSFN offre une sécurité élevée en cas de panne et, partant, une grande résilience, a-t-elle expliqué. Du fait de ces propriétés, le SSFN revêt une grande importance pour la BNS, notamment dans le domaine du trafic des paiements sans numéraire et surtout pour le futur service de paiements instantanés des banques.

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