BNS: le nouveau président juge les risques géopolitiques très élevés

AWP

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Pour sa première apparition dans sa fonction à la tête de la Banque nationale, Martin Schlegel déclare que «même si le franc fort est 'pénible' à court terme, il a un effet positif sur le long terme».

Le nouveau président de la Banque nationale suisse (BNS), Martin Schlegel, est apparu publiquement pour la première fois depuis sa nomination mardi soir au Tessin. Il a donné sa vision de l’économie mondiale, impactée par la situation géopolitique.

«Les risques géopolitiques sont très élevés», a-t-il déclaré en marge d’une visite à la Banque cantonale du Tessin à Bellinzone. La BNS s’attend donc à une «croissance économique modérée» et à un franc fort au cours des prochains trimestres.

La Banque nationale s’attend à une croissance du PIB de 1% cette année, une valeur inférieure à la moyenne sur le long terme. L’évolution contrastée des secteurs de l’industrie et des services explique cette faible croissance, selon M. Schlegel. L’inflation risque de rester élevée à l’étranger.

«Atout» du franc fort

Même si le franc fort est «pénible» à court terme, il a un effet positif sur le long terme, a déclaré le nouveau patron de la BNS, réagissant à des remarques sur les exportations. Quant à un éventuel arrêt de la baisse des taux directeurs, il a indiqué pouvoir «exclure aucune mesure».

Questionné sur l’élection présidentielle aux Etats-Unis en novembre et ses conséquences sur l’économie suisse, M. Schlegel a botté en touche. «La BNS se tient à l’écart des discussions politiques, tant en Suisse qu’à l’étranger», a-t-il déclaré.

Les autorités tessinoises ont salué la venue du président de la Banque nationale. Sa visite emplit le canton d’une «grande fierté», a indiqué le chef du département tessinois des finances et de l’économie, Christian Vitta.

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