BM: repousser l’âge de la retraite est nécessaire pour maintenir la population active

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Prenant l’exemple de la France, le chef économiste Indermit Gill a rappelé qu’on y «observe une hausse de 20 ans de l’espérance de vie depuis 1950, nous devons donc nous attendre à ce que les gens travaillent plus longtemps».

Le chef économiste de la Banque mondiale (BM), Indermit Gill, a estimé lundi que, face à l’augmentation de l’espérance de vie, repousser l’âge de la retraite était nécessaire afin de maintenir la part de la population active malgré le vieillissement.

Prenant l’exemple de la France, M. Gill a rappelé qu’on y «observe une hausse de 20 ans de l’espérance de vie depuis 1950, nous devons donc nous attendre à ce que les gens travaillent plus longtemps».

Signe cependant de la difficulté à faire accepter ce qu’il voit comme une nécessité, «des gens refusent de travailler même deux années de plus malgré cette hausse de l’espérance de vie de deux décennies».

«Nous observons un ralentissement de la part de la population active» dans la population globale des pays avancées alors que maintenir cette part permet de «réduire les effets du vieillissement sur la croissance économique».

«Mais pour cela, il faut que quelqu’un fasse les réformes structurelles nécessaires», a souligné M. Gill.

Définitivement adoptée le 20 mars sans vote de l’Assemblée nationale, après l’usage de l’article 49-3 de la Constitution par la Première ministre Elisabeth Borne, la réforme des retraites, qui prévoit un recul de l’âge légal de départ de 62 à 64 ans, fait l’objet d’un profond mouvement de contestation qui s’est encore durci depuis plus d’une semaine.

Le président Emmanuel Macron doit cependant attendre que le Conseil constitutionnel valide le texte avant de promulguer la loi.

Son adoption a entraîné une radicalisation d’une partie de l’opposition à la réforme, avec des affrontements quasi quotidiens entre forces de l’ordre et certains groupes de manifestants, en particulier à Paris et dans certaines grandes villes.

Elle a également redonné un coup de fouet à la mobilisation, entre 1,3 million, selon la police, et 3,5 millions de personnes, selon les syndicats, participant aux rassemblements partout dans le pays jeudi 23 mars.

Une nouvelle journée de mobilisation est prévue ce mardi, qui devrait être marquée, encore une fois, par une forte participation.

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