Blockchain: Genève «pôle d’excellence» pour la banque privée

AWP

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La ville s’ajoute aux pôles déjà mis en place par Wisekey en Inde, à l’Ile Maurice et au Rwanda. Le site genevois se concentrera sur la fintech.

Genève fait désormais partie d’un nouveau réseau de «Centres d’excellence interconnectés sur la blockchain», selon un accord rendu public lundi lors du 1er Congrès annuel sur la blockchain organisé dans la Cité de Calvin. La ville du bout du lac s’ajoute aux pôles déjà mis en place par l’entreprise genevoise de cybersécurité Wisekey en Inde, à l’Ile Maurice et au Rwanda.

Le réseau comprend également, désormais, un centre à Buenos Aires, selon un communiqué diffusé lors du congrès qui réunissait à Palexpo quelque 530 personnes et experts de cette nouvelle technologie. L’objectif de ces pôles est de promouvoir au plan mondial la blockchain, ce registre de stockage d’informations fonctionnant de façon décentralisée.

Le partenariat à l’origine de ces centres a été conclu entre Wisekey et l’Institut de recherches sur la blockchain (BRI) basé au Canada et co-fondé par Don Tapscott, présent au congrès tout comme Carlos Moreira, fondateur et directeur de Wisekey. Les pôles d’excellence se conçoivent notamment comme un canal incitant les grandes entreprises et les gouvernements à collaborer avec le BRI. Le site de Genève se concentrera sur la fintech (technologie financière), en particulier les applications numériques pour la gestion de fortune et le négoce de matières premières.

«La blockchain représente la deuxième ère d’Internet. Nous passons d’un réseau de l’information à un Internet de la valeur», a relevé Don Tapscott. Il a énuméré une série d’applications concrètes qui s’apprêtent à révolutionner la société plus rapidement que prévu. La blockchain doit permettre par exemple une meilleure traçabilité des produits - dont il sera possible de remonter et de rendre transparente l’origine, jusqu’à la source -, de favoriser la monétisation directe de la musique par les auteurs eux-mêmes (par le biais de contrats intelligents, ou smart contracts, enregistrés sur la blockchain) ou de se passer de quantités d’intermédiaires dans les transactions.

«Même les ‘disrupteurs’ (les «casseurs» de marché, comme Uber ou Airbnb, qui ont chamboulé le transport de personnes et l’hôtellerie) peuvent être un jour ‘disruptés’», a dit M. Tapscott à Genève. La blockchain, en rendant superflus les intermédiaires par un système direct d’authentification, constitue une menace pour ces modèles d’affaires pourtant nouveaux.

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