Bayer confirme une «réduction significative des effectifs» en Allemagne

AWP

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«Les suppressions de postes devront être mises en oeuvre rapidement dans les mois à venir et être achevées au plus tard fin 2025», selon Bayer.

Le géant chimique et pharmaceutique Bayer a confirmé mercredi soir une «réduction significative» de ses effectifs en Allemagne d’ici fin 2025, ciblant les fonctions d’encadrement, dans le contexte d’une réorganisation pour redresser les performances du groupe.

«Les suppressions de postes devront être mises en oeuvre rapidement dans les mois à venir et être achevées au plus tard fin 2025», selon un communiqué de Bayer qui emploie environ 22’000 personnes en Allemagne, sur plus de 100’000 dans le monde.

Les entités allemandes du groupe seront concernées par cette «réduction significative des effectifs», dont le nombre n’a pas été précisé, mais qui a fait l’objet d’un accord entre direction et représentants du personnel, annonce le communiqué.

Le plan élaboré vise à «réduire les hiérarchies et les structures complexes au sein de l’entreprise» si bien que «les suppressions d’emplois concerneront des salariés ayant des tâches de gestion ou de coordination».

Ces suppressions de postes avaient été annoncées en novembre lors des derniers résultats financiers du groupe, dont le nouveau PDG arrivé en juin, l’Américain Bill Anderson, veut mener une profonde réorganisation.

Le géant agropharmaceutique allemand, encore empêtré aux Etats-Unis dans les ennuis judiciaires causés par le désherbant Roundup, à base de glyphosate, cherche à se relancer pour améliorer sa performance opérationnelle et financière.

«Bayer se trouve actuellement dans une situation difficile pour diverses raisons», indique Heike Prinz, membre du conseil d’administration citée dans le communiqué.

L’accord trouvé avec les représentants du personnel garantit l’absence de licenciements économiques des salariés jusque fin 2026, afin de privilégier autant que possible les plans de formation, de reconversion et les mesures d’âges.

«Le fait que la sécurité de l’emploi ne soit prolongée que d’un an montre clairement que nous nous trouvons dans une situation exceptionnellement grave», souligne Heike Hausfeld, présidente du comité central d’entreprise qui représente le personnel.

La direction de Bayer est confrontée à la demande de nombreux investisseurs de scinder le groupe, actuellement composé de trois divisions, et de se séparer d’au moins une branche pour générer des liquidités.

Outre les problèmes de la division agricole liés au Roundup, la branche pharmaceutique manque de produits phares en raison de l’expiration progressive des brevets sur plusieurs médicaments. Bayer a connu une journée noire en bourse fin novembre plongeant de plus de 15% après l’annonce de la fin d’essais cliniques sur un anticoagulant initialement prometteur.

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