Banquiers plus optimistes au Tessin qu’à Zurich et à Genève

AWP

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La plupart des établissements sondés ont fait état d’une demande en hausse pour les services bancaires en début d’année, selon la dernière enquête conjoncturelle du bureau tessinois de la statistique.

Dans un contexte chamboulé par l’absorption de Credit Suisse par UBS, la place financière tessinoise se montre dans l’ensemble plus optimiste que ses homologues zurichoise et surtout genevoise, alors qu’on ignore toujours de quelle manière la fusion historique remodèlera le paysage bancaire helvétique.

Selon la dernière enquête conjoncturelle publiée jeudi par le bureau tessinois de la statistique, la part d’établissements au sud du Gothard s’attendant à une amélioration de la marche des affaires au cours des six prochains mois a augmenté, alors qu’elle a stagné dans la cité de Zwingli et même diminué dans celle de Calvin, où le solde est passé en territoire négatif.

La plupart des établissements sondés ont fait état d’une demande en hausse pour les services bancaires en début d’année, tant pour la clientèle privée que pour les entreprises, ainsi que d’un rebond de celle basée à l’étranger. L’optimisme prévaut également pour les trois mois à venir, malgré un léger fléchissement pour les particuliers, mais avec un solde positif toujours très élevé (63,1%).

Le baromètre ne tient toutefois pas encore pleinement compte de l’impact du mariage forcé des deux mastodontes du secteur bancaire helvétique, dont les effets ne seront vraiment perçus que lorsque les premières mesures de restructuration seront annoncées. «Il est possible qu’on assiste à une détérioration des perspectives exprimées par les instituts interrogés, aujourd’hui encore modérément positives», prévient Franco Citterio, directeur de l’Association bancaire tessinoise (ABT).

Il souligne toutefois les résultats encourageants enregistrés ces derniers mois par de nombreuses autres banques, que ce soit au niveau des crédits ou de la gestion de fortune, dans l’attente de résultat des prochaines enquêtes, qui selon lui «seront assurément plus parlantes».

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