Le secteur bancaire se trouve toujours dans une situation délicate au Tessin, après une marche des affaires perçue négativement au troisième trimestre. Les établissements optimistes quant à l’évolution des six prochains mois restent toutefois majoritaires, selon la dernière étude conjoncturelle publiée lundi par les statisticiens cantonaux.

Le solde des sondés tessinois affichant leur satisfaction quant à la marche des affaires, qui était remonté en territoire positif lors du pointage précédent, a plongé à près de -25% au mois d’octobre, alors que parmi les établissements zurichois, le solde positif, bien que détérioré, avoisine les 50%.

L’érosion de la demande de services bancaires de la part des entreprises - observée dès le premier trimestre - s’est poursuivie, alors que celle émanant des particuliers s’est maintenue, voire améliorée, signalent les auteurs de l’étude. Pour les prochains mois, si la confiance reste de mise pour la clientèle locale, la demande des entreprises et celle en provenance de l’étranger s’annoncent plus souffreteuses.

Pour les investisseurs et les instituts actifs dans la gestion de fortune, l’impact de la correction boursière sur la masse sous gestion, et partant sur les transactions et la négociations de titres a été «dévastatrice», estime Franco Citterio, directeur de l’Association bancaire tessinoise (ABT), cité dans le document.

«Heureusement, la situation sur le front intérieur reste plus stable», nuance le patron de la faîtière, soulagé de voir que la demande locale s’est maintenue, nonobstant la hausse de taux opérée par la Banque nationale suisse (BNS) pour mettre un frein à l’inflation.