Banques de l’UE plus fortes qu’en 2008-09 pour entrer dans la crise

AWP

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Les établissements ont pu compter cette fois sur des positions de capital solides et une meilleure qualité des actifs, estime l’Autorité bancaire européenne.

Le secteur bancaire européen avaient augmenté ses réserves de capital à fin décembre 2019 ce qui lui a permis d’aborder la crise du COVID-19 «dans une position plus forte» que durant la crise financière de 2008-2009, selon l’Autorité bancaire européenne (ABE).

«Les données confirment que le secteur bancaire de l’Union européenne est entré dans la crise avec des positions de capital solides et une meilleure qualité des actifs», indique cette institution dans une note publiée lundi.

Cette publication compile les différents niveaux de solvabilité bancaire ainsi que la proportion de créances douteuses enregistrées à la fin de l’année 2019 par les secteurs bancaires de 27 pays européens, dont au Royaume-Uni.

En moyenne, le ratio total de fonds propres («CET1 fully loaded») du secteur bancaire européen - soit la réserve de capitaux des banques rapportée aux actifs détenus, pondérés par leur niveau de risque - atteignait 14,8 % au quatrième trimestre 2019.

Ce ratio a augmenté d’environ 40 points de base (0,4%) de plus qu’au troisième trimestre 2019, précise l’ABE.

Dans le détail, les trois quarts des banques avaient déclaré un ratio de solvabilité total supérieur à 13,4% et toutes les banques affichaient un ratio supérieur à 11%, «bien au-delà des exigences réglementaires».

«Cette tendance a été soutenue par l’augmentation des fonds propres, mais aussi par la diminution des montants d’exposition au risque», analyse l’institution chargée d’harmoniser la réglementation bancaire dans l’UE.

Car au fil des années, les banques ont amélioré la qualité de leurs actifs, relève l’autorité, notant qu’elles ont réduit la part des créances douteuses dans leurs portefeuilles de crédits.

Au quatrième trimestre 2019, le ratio moyen pondéré de créances douteuses dans l’Union européenne est tombé à 2,7%, soit 20 points de base (0,2%) de moins qu’au troisième trimestre 2019.

Cela représente le niveau de créances douteuses le plus bas depuis que l’ABE a introduit «une définition harmonisée des créances douteuses dans les pays européens».

Ce ratio moyen de créances douteuses cache toutefois de grandes disparités entre les différents pays. Le taux de créances douteuses représentait ainsi 35,2% des crédits en Grèce ou 19,3% à Chypre à fin décembre 2019 contre 0,5% en Suède, 1,3% au Royaume-Uni ou 2,5% en France.

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