Après la reprise estivale, le scepticisme gagne du terrain

AWP

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Malgré une situation toujours difficile, la reprise partielle a constitué un réel soulagement pour la population et les entreprises, selon economiesuisse.

La situation économique de nombreuses entreprises s’est améliorée durant l’été, constate economiesuisse. Toutefois, à la lumière de son dernier sondage, la Fédération des entreprises suisses, observe que le scepticisme gagne du terrain, alors que la crise sanitaire n’est pas surmontée. Un hiver difficile s’annonce.

Malgré une situation toujours difficile, la reprise partielle a constitué un réel soulagement pour la population et les entreprises, écrit lundi economiesuisse. Selon le sondage de la faîtière des grandes entreprises helvétiques, la moitié des secteurs ont signalé une embellie au regard de leur situation à fin mai. Cependant, un cinquième des 278 responsables de firmes et des 29 associations sectorielles interrogés, affirme s’en être moins bien sorti et fait part d’une détérioration.

Une évolution quoi concerne presque tous les secteurs exportateurs, excepté l’industrie pharmaceutique. Du côté des biens d’équipement en particulier, la baisse des commandes essuyée au premier semestre 2020 se traduit actuellement par des surcapacités.

Les entreprises des secteurs qui ne sont toujours pas autorisés à mener leurs activités ou qui sont toujours soumis à des restrictions strictes, tels que l’événementiel, les voyagistes, la restauration ou les vendeurs sur les marchés demeurent particulièrement touchés. Désormais, les assureurs font également part d’une détérioration de la situation pour leurs activités d’assurance.

Et pour l’heure, pas question de reprise dans les secteurs du conseil, de la communication, du marketing et de la publicité. Les mandats sont souvent peu nombreux, car quantité d’entreprises réduisent ces dépenses afin de comprimer rapidement leurs coûts. Si les difficultés sur le marché intérieur ont sensiblement diminué durant l’été, elles n’en devraient pas moins augmenter ces deux prochains mois.

Côté branches exportatrices, les ventes à l’étranger posent toujours problème à plus de 70% des entreprises, lesquelles n’anticipent guère d’améliorations dans les deux prochains mois.

Les entreprises signalent aussi un absentéisme en nette hausse, un nombre croissant de personnes se trouvant en quarantaine ou en isolement. Le risque est particulièrement important pour les sociétés recourant fortement au travail en équipe, une personne présentant des symptôme du nouveau coronavirus pouvant alors entraîner la défection de ses équipiers.

Eviter un deuxième semi-confinement

Les absences représentent un sérieux défi opérationnel pour les entreprises, economiesuisse relève l’importance de pouvoir disposer rapidement des résultats des tests. De plus, la faîtière appelle à limiter les quarantaines «à la durée strictement nécessaire» afin que les employés puissent reprendre le travail au plus vite.

Economiesuisse craint aussi des difficultés croissantes pour la population cet hiver, au gré de l’augmentation attendue des licenciements, des fermetures d’entreprises et des faillites, en particulier lorsque les mesures de soutien tels que les crédits Covid-19 et le chômage partiel s’arrêteront.

La Fédération des entreprises suisses redoute en outre des difficultés financières à long terme pour nombre de sociétés, en particulier celles présentant des coûts fixes élevés. En moyenne, ce risque concerne 5% des entreprises environ. La situation varie toutefois d’un secteur à l’autre.

L’évolution des prochains mois sera déterminante, selon economiesuisse. Pour éviter des faillites et des licenciements, il faut avant tout normaliser les activités des entreprises. Ainsi, leur sort dépend en grande partie de la capacité de l’État à éviter de nouvelles restrictions des activités économiques et un deuxième semi-confinement.

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