Alpiq tombe dans le rouge au bout de six mois

AWP

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Les recettes ont grimpé de 127% à 6,03 milliards de francs au cours des six premiers mois grâce «hausses de prix extrêmes sur les marchés de l’énergie», a indiqué le fournisseur d’électricité.

L’énergéticien vaudois Alpiq a accru son chiffre d’affaires semestriel mais a enregistré une perte, dans un environnement de marché «extrêmement volatil».

Les recettes ont grimpé de 127% à 6,03 milliards de francs au cours des six premiers mois grâce «hausses de prix extrêmes sur les marchés de l’énergie», a indiqué jeudi le fournisseur d’électricité. Le groupe a affiché une perte brute opérationnelle (Ebitda), calculée selon la norme IFRS, de 566 millions, après un gain de 141 millions un an plus tôt. La perte nette atteint 592 millions, contre un bénéfice de 16 millions.

Les chiffres avant effets exceptionnels se montent à 6,9 milliards de francs de recettes et un Ebitda de 114 millions (+37%).

«La volatilité exceptionnelle et les hausses de prix extrêmes ont entraîné des paiements de garantie bien plus élevés pour les volumes de production couverts. Ces garanties sont de nature temporaire et seront entièrement restituées au moment de la livraison de l’énergie», a précisé le groupe sis à Lausanne.

Alpiq souligne qu’en raison de la faible disponibilité des centrales nucléaires françaises, les droits d’achat d’électricité en provenance de France correspondent à un niveau historiquement bas de livraison d’énergie. «Cet état de fait aura une influence sur le résultat de cette année, ainsi que potentiellement sur celui de l’année prochaine, car Alpiq devra acheter cette énergie ailleurs». L’énergéticien a pu toutefois plus que compenser cet effet, grâce à une baisse des coûts et à un volume de production supérieur des centrales de Gösgen et de Leibstadt.

Alpiq table pour l’exercice 2022 sur une évolution positive au niveau de l’Ebitda ajusté, mais «ne peut pas tabler avec certitude sur un résultat net (IFRS) positif d’ici à la fin de l’année». Le groupe le justifie par «des fluctuations exceptionnellement fortes de la juste valeur du portefeuille commercial» ainsi que par la performance potentiellement négative des Fonds de désaffectation et de gestion des déchets radioactifs (STENFO).

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