Allemagne: les commandes industrielles rebondissent en novembre

AWP

1 minute de lecture

L’indicateur a progressé de 3,7% par rapport au mois précédent, révisé à -5,8%, a indiqué l’Office statistique Destatis.

Les commandes passées à l’industrie allemande sont reparties à la hausse en novembre après un fort repli en octobre, dans un contexte où les usines souffrent d’un manque durable de composants, selon des chiffres publiés jeudi.

L’indicateur a progressé de 3,7% par rapport au mois précédent, révisé à -5,8%, a indiqué l’Office statistique Destatis.

Après deux plongeons de cet indicateur en août et en octobre 2021, ce rebond sensible est une éclaircie pour l’économie allemande même si les pénuries de composants et de matières premières continuent de brider la reprise post-Covid du pays particulièrement dépendant de sa puissante industrie exportatrice.

Sur un an, les commandes dans l’industrie manufacturière en novembre étaient supérieures de 1,3% à leur niveau de 2020.

En excluant les commandes passées sur de gros contrats, l’indicateur reste en hausse de 3,8%.

La forte demande en provenance de la zone euro (+13,1%) et de l’extérieur de la zone euro (+5,0%) a été déterminante. En revanche, les commandes nationales ont diminué (-2,5%).

Piliers de la première économie européenne, les secteurs de l’automobile et de la construction mécanique ont tous deux nettement progressé (respectivement +7,0% et +2,0%).

«Cela donne impulsion positive aux perspectives conjoncturelles, même si l’activité économique continue d’être entravée par les goulets d’étranglement existants», observe dans un communiqué le ministère de l’Economie.

Illustration du frein que constitue la crise des chaînes d’approvisionnement, le marché automobile allemand a connu en 2021 une nouvelle année noire, après le choc de la pandémie qui avait fait plonger les ventes de l’année 2020.

Avec 2,62 millions de voitures immatriculées l’an dernier en Allemagne, en baisse de 10,1% sur un an, le secteur est au plus bas depuis plus de 30 ans.

Particulièrement dépendante de la fourniture de semi-conducteurs, la filière automobile n’attend pas en 2022 de réelle amélioration sur le marché de ces composants clés que de nombreux secteurs industriels s’arrachent et dont l’offre mondiale est insuffisante.

A lire aussi...