Le moral des entrepreneurs allemands est resté quasiment stable en juillet à 101,7 points, contre 101,8 points le mois précédent, tandis que les attentes ont baissé dans un contexte de tensions commerciales internationales, selon le baromètre Ifo publié mercredi.

Basé sur le sondage d’environ 9000 entreprises, cet indicateur très suivi, qui permet d’avoir un avant-goût de l’activité économique dans les mois à venir, est ressorti légèrement au-dessus des attentes (101,5 points) des analystes interrogés par le fournisseur de services financiers Factset.

«Les entrepreneurs sont un peu plus satisfaits de leur situation actuelle, mais ont baissé leurs attentes», commente Clemens Fuest, le président de l’institut Ifo, cité dans un communiqué.

«L’économie allemande poursuit son expansion à un rythme moins soutenu», poursuit-il.

L’indice évaluant la situation actuelle est ressorti à 105,5 points, contre 105,1 points en juin, tandis que les attentes pour les six prochains mois ont baissé à 98,2 points, contre 98,5 points le mois dernier.

Selon M. Fuest, le sentiment des commerçants et de l’industrie s’est dégradé, tandis que le moral dans le secteur des services et du bâtiment s’est amélioré.

Tous ces chiffres tiennent compte d’une récente révision de la méthodologie de calcul des indices produits par l’institut. Le panel des entreprises interrogées comprend désormais les entreprises de services, qui s’ajoutent au secteur de l’industrie.

«La baisse de 0,1 point est sans importance», affirme Uwe Burkert, économiste chez LBBW. «Les indicateurs se stabilisent, la récession est annulée», ajoute-t-il.

«Les chances d’une croissance solide au deuxième semestre sont bonnes, même si le conflit commercial (...) et le Brexit sont deux risques importants», ajoute l’expert.

L’Allemagne souffre déjà des tensions commerciales entre Washington et ses principaux partenaires. Celles-ci ont poussé plusieurs instituts à revoir à la baisse récemment leurs prévisions de croissance.

Parmi eux, l’Ifo table sur 1,8% de croissance du PIB pour 2018 et 2019, loin des 2,6% et 2,1% annoncés il y a quelques mois encore.