Allemagne: le moral des consommateurs plombé par la pandémie et l’inflation

AWP

1 minute de lecture

Le baromètre GFK prévoit un indice à -6,8 points en janvier, une chute de cinq points par rapport au mois de décembre.

Le moral des consommateurs allemands devrait chuter en janvier, face à la flambée des prix et à la situation sanitaire du pays, où progresse le variant Omicron du coronavirus, faisant craindre l’instauration de restrictions supplémentaires, selon le baromètre GFK publié mardi.

L’institut prévoit un indice à -6,8 points en janvier, une chute de cinq points par rapport au mois de décembre, dont la valeur a été révisée à la hausse, à -1,8 point, a-t-il indiqué dans un communiqué de presse.

L’indice retombe ainsi à son plus bas niveau depuis juin dernier, selon le GfK.

Les attentes des consommateurs en termes de revenu, une autre composante du baromètre, ont quant à elles baissé de 13,9 points en décembre sur un mois, à 17,1.

Les «taux d’incidence élevés dus à la quatrième vague de coronavirus (...) et la hausse significative des prix pèsent de plus en plus», commente Rolf Bürkl, expert de l’institut, cité dans un communiqué.

L’Allemagne fait face depuis plusieurs semaines à un violent regain du nombre d’infections au coronavirus, qui fait craindre de nouvelles restrictions, à l’approche des fêtes de fin d’année.

Le groupe d’experts conseillant le gouvernement allemand a alerté dimanche sur le risque d’une «explosion» des infections liées au variant Omicron, considéré comme plus contagieux, avec des répercussions en chaîne sur le système de santé et le fonctionnement du pays.

Dans un rapport, ces 19 scientifiques et praticiens ont ainsi plaidé pour des réductions supplémentaires des contacts au sein de la population «dans les plus brefs délais» pour éviter de surcharger les hôpitaux.

Une réunion d’urgence sur le sujet entre le gouvernement d’Olaf Scholz, entré en fonction ce mois-ci, et les présidents des régions est prévue mardi.

A la situation sanitaire critique s’ajoute une inflation record dans le pays, où la hausse des prix s’est envolée à plus de 5% en novembre, un record depuis 1992.

La pandémie de coronavirus a en effet bouleversé les chaînes d’approvisionnement, occasionnant des pénuries de matières premières et de composants, ce qui accroît les tensions inflationnistes.

A lire aussi...