Allemagne: le taux de chômage stable en mars avant le coronavirus

AWP

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Le taux de chômage en Allemagne est resté stable en mars à 5%, avant que la crise du coronavirus ne mette l’économie au ralenti.

Le taux de chômage en Allemagne est resté stable en mars à 5%, avant que la crise du coronavirus ne mette l’économie au ralenti, selon l’indicateur corrigé des variations saisonnières publié mardi par l’Agence pour l’emploi.

«L’évolution actuelle du marché du travail ne se reflète pas encore dans ces chiffres car la date du décompte des statistiques - autour du 12 mars - était antérieure à l’aggravation de la crise», a commenté le directeur de l’Agence, Detlef Scheele alors que, toujours en données CVS, le nombre de sans-emploi n’a augmenté que de 1000 sur un mois.

En chiffres absolus, le nombre de chômeurs a diminué de 60'000 personnes à 2,34 millions. Le taux de chômage brut, moins représentatif d’une tendance de fond mais qui sert de référence dans le débat public, est passé à 5,1%, contre 5,3% le mois précédent.

«Les données solides du mois de mars reflètent le calme avant la tempête», a commenté Carsten Brzeski, économiste chez ING.

Les attentes reposent désormais sur le recours massif des entreprises au chômage partiel comme arme permettant de préserver à terme l’emploi. Ce fut le cas en Allemagne durant la grande crise de 2009, quand près d’1,5 millions de personnes en avaient bénéficié.

Pareille mesure pourrait désormais concerner plus de 2 millions d’emplois du fait d’arrêts de l’activité pour plusieurs semaines dans de nombreuses entreprises.

La compagnie aérienne Lufthansa, dont la plupart des avions sont cloués au sol, va ainsi demander pour plus de 30'000 salariés des indemnités de chômage partiel, appelées à être versées par l’Agence pour l’emploi.

Cela concerne aussi quelque 80'000 personnes chez Volkswagen.

En janvier, 108.000 employés ont bénéficié du chômage partiel, après 89'000 en décembre et 42'000 en janvier de l’année précédente, ce qui signalait un tassement conjoncturel précédent la crise de coronavirus, détaille l’Agence, dont le siège est à Nuremberg.

L’économie allemande doit sensiblement se contracter en 2020 du fait de la crise du coronavirus, son produit intérieur brut (PIB) pouvant reculer de 2,8% à 5,4% selon plusieurs scénarios publiés lundi par le Comité des sages économiques qui conseillent le gouvernement.

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