Le taux de chômage en Allemagne est resté stable en avril, malgré la persistance des restrictions contre le Covid-19 dans le pays, selon les chiffres de l’Agence pour l’emploi publiés jeudi.

En données corrigées des variations saisonnières, le taux de chômage atteint 6,0%, au même niveau depuis janvier.

Le nombre de chômeurs est toutefois en légère hausse (+9.000).

En données brutes, le nombre de personnes sans emploi atteint 2.771.000, une baisse de 56.000 sur un mois, selon la même source.

Le taux de chômage stagne en Allemagne, après une flambée au printemps 2020, causée par la première vague de coronavirus.

Il évoluait autour de 5% en données CVS, avant la crise sanitaire.

Le chômage partiel a continué de garantir des revenus à 3,27 millions de personnes en février, dernier mois pour lequel des données sont disponibles.

En avril, 116.000 nouvelles personnes ont été inscrites par leurs entreprises à ce dispositif, contre 197.000 en mars.

«Même si les restrictions se poursuivent (...), cela ne conduit pas à de nouvelles pressions» sur le marché du travail, estime Detlef Scheele, directeur de l’Agence pour l’emploi.

L’économie allemande est freinée depuis plusieurs mois en raison des restrictions contre la seconde vague de coronavirus.

L’Allemagne a fermé ses cafés, bars, restaurants, lieux de culture et de loisir depuis novembre, et une grande partie de ses magasins depuis décembre.

Une timide réouverture a été stoppée net en avril, en raison d’une augmentation du taux d’incidence dans le pays.

Conséquence: l’économie devrait connaître une chute de 1,8% du PIB au premier trimestre, selon les prévisions des principaux instituts économiques allemands.

Mais la résistance de l’industrie exportatrice, grâce aux dynamisme des marchés américains et chinois, et les campagnes de vaccination, donnent l’espoir d’un retour prochain de la croissance.

Les experts s’attendent donc à une embellie économique dès le deuxième trimestre.

Le gouvernement allemand a d’ailleurs relevé mardi à 3,5%, contre 3,0% en janvier, ses prévisions de croissance du PIB en 2021.