Allemagne: le moral des entrepreneurs baisse en novembre

AWP

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«Les entreprises voient la situation actuelle moins favorablement, même si le niveau reste élevé», commente Clemens Fuest, le président de l’institut Ifo.

Le moral des entrepreneurs allemands a de nouveau baissé en novembre à 102,0 points, contre 102,9 points le mois précédent, dans un contexte d’incertitudes internationales, selon le baromètre Ifo publié lundi.

Basé sur un sondage effectué auprès d’environ 9.000 entreprises, cet indicateur très suivi, qui permet d’avoir un avant-goût de l’activité économique dans les mois à venir, recule légèrement plus qu’attendu par les analystes interrogés par le fournisseur de services financiers Factset, qui tablaient sur un score de 102,4.

L’indice d’octobre a été revu à la hausse de 0,1 point, a annoncé l’institut Ifo.

Dans un contexte de tensions géopolitiques autour du commerce, du Brexit ou du budget italien, «les entreprises voient la situation actuelle moins favorablement, même si le niveau reste élevé», tandis que «la conjoncture allemande ralentit», commente Clemens Fuest, le président de l’institut, cité dans un communiqué.

La croissance économique allemande a marqué un coup d’arrêt au troisième trimestre, avec un recul de 0,2% du PIB par rapport au trimestre précédent, freinée notamment par le secteur automobile.

Bon climat économique

L’indice évaluant la situation actuelle, une des composantes du baromètre Ifo, est ressorti à 105,4 points, contre 106,1 points en octobre, revu à la hausse de 0,2 point.

Le recul est également marqué du côté des attentes pour les six prochains mois, qui ont baissé à 98,7 points, contre 99,7 points le mois dernier, une composante revue à la baisse de 0,1 point.

Cependant, «je ne m’inquiète pas énormément pour la conjoncture», a écrit Jörg Zeuner, économiste chez KfW, dans une note.

«Le climat économique reste bon» et le coup d’arrêt de la croissance au troisième trimestre «sera bientôt surmonté», ajoute-t-il.

Dans le détail, le moral des patrons recule dans tous les secteurs, de l’industrie au commerce, en passant par les services.

L’évaluation de la situation actuelle et les attentes ont baissé même pour le bâtiment, où le baromètre était monté quatre fois de suite, précise l’Ifo.

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