Allemagne: le moral des consommateurs s’améliore malgré l’inflation

AWP

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Les Allemands s’attendent apparemment à de nouvelles augmentations de prix et estiment judicieux d’avancer les achats afin d’éviter des prix encore plus élevés.

Le moral des consommateurs allemands, avides de dépenser, devrait encore s’améliorer en novembre, malgré la montée en flèche de l’inflation, selon le baromètre GFK publié mercredi. L’institut prévoit un indice à 0,9 point en novembre, soit une hausse de 0,5 point sur un mois, selon ce sondage réalisé auprès de 2000 personnes.

«Avec cette deuxième augmentation consécutive, le moral des consommateurs défie la hausse de l’inflation», note Rolf Bürkl, spécialiste des questions de consommation au GfK. «Les Allemands s’attendent apparemment à de nouvelles augmentations de prix et estiment judicieux d’avancer les achats afin d’éviter des prix encore plus élevés», explique-t-il.

La hausse des prix à la consommation a atteint 4,1% sur un an le mois dernier, tirée notamment par une vive tension sur les prix de l’énergie -- un niveau jamais vu depuis décembre 1993. La pandémie de coronavirus a aussi bouleversé les chaînes d’approvisionnement, occasionnant des pénuries de matières premières et de composants, ce qui accroît les tensions inflationnistes.

Mais la composante de l’indice mesurant la propension à acheter des consommateurs allemands a grimpé de 6 points à 19,4 points en octobre, son plus haut en dix mois. «Si la tendance à la hausse des prix devait persister, cela mettrait cependant à mal le climat de consommation et une reprise fondamentale serait probablement encore retardée», nuance M. Bürkl.

Les attentes des consommateurs en termes de revenus ont baissé nettement de 14,1 points, à 23,3 points -- tout en restant en hausse de 13,5 points sur un an. Cette composante du baromètre sur le moral des consommateurs «souffre le plus des craintes inflationnistes», note le GfK dans un communiqué.

Au delà d’une baisse du pouvoir d’achat, «les consommateurs craignent une baisse de revenu en raison du chômage partiel si des entreprises doivent réduire leur production en raison des difficultés d’approvisionnement.» L’indice mesurant les anticipations sur la conjoncture a lâché 1,9 point, à 46,6, les pénuries pesant sur les perspectives de reprise même si les consommateurs gardent «confiance» dans l’économie allemande, note le GfK.

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