Les commandes passées à l’industrie allemandes ont fortement chuté en août, après deux mois de hausse, dans un contexte de pénuries de matériaux, qui freinent considérablement le secteur, selon des chiffres officiels publiés mercredi.

L’indicateur, qui donne un avant goût de l’activité industrielle, a chuté de 7,7% sur un mois, a indiqué l’office fédéral des statistique Destatis.

Sur un an, il connaît cependant une hausse de 11,7%, en comparaison d’une année 2020 particulièrement faible, marquée par la pandémie de coronavirus.

Cette chute intervient après deux mois de croissance. L’indicateur avait même atteint un niveau historique en juillet, avec une hausse de 4,9%, révisée par Destatis, qui l’avait auparavant estimé à 3,4%.

Dans le détail, les commandes de biens d’équipement ont chuté de 11,1%, et celles des biens de consommation de 2,7%.

Les biens intermédiaires connaissent une baisse de 2,8%.

La demande internationale a particulièrement chuté, avec une baisse de 15,2% dans les pays tiers et de 1,6% dans la zone euro.

Les commandes domestiques s’établissent quant à elles à un niveau 5,2% inférieur au mois de juillet.

Ces mauvaises performances s’expliquent par les nombreuses pénuries, qui plombent depuis plusieurs mois le secteur industriel, pilier du modèle économique allemand.

La pandémie a en effet bouleversé les chaînes mondiales d’approvisionnement, conduisant à des goulots d’étranglement sur les marchés des composants électroniques, du bois, des plastiques, et de l’acier, notamment.

Le secteur automobile est particulièrement plombé par les pénuries de semi-conducteurs, essentiels dans la production.

Ce marché a d’ailleurs connu un mois de septembre noir avec moins de 200’000 véhicules neufs écoulés, du jamais vu en 30 ans.

Au total, 196’972 voitures neuves ont été immatriculées dans le pays le mois dernier, soit une chute de 25,7% sur un an, selon les données publiées mardi par l’Agence fédérale de l’automobile KBA.