Adecco améliore son résultat dans une conjoncture difficile

AWP

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«Adecco a gagné des parts de marchés, tandis que l’amélioration des marges a été portée par la discipline sur les prix, des gains de productivité et un strict contrôle des coûts», a souligné Denis Machuel, CEO du groupe.

Le spécialiste du recrutement et travail temporaire Adecco a continué de gagner des parts de marché au troisième trimestre et dépassé les attentes en matière de rentabilité. Le résultat opérationnel ajusté (Ebita) est ressorti à 235 millions d’euros, pour une marge afférente de 4,0%, en hausse de 0,4 point de pourcentage sur un an, précise le rapport trimestriel publié jeudi.

A 5,96 milliards d’euros, soit environ 5,72 milliards de francs, les recettes se sont repliées de 0,7% sur un an, en raison d’effets calendaires et de devises. En termes organiques, la croissance s’est établie à 3% par rapport au troisième trimestre 2022.

«Adecco a gagné des parts de marchés dans toutes les régions, tandis que l’amélioration des marges a été portée par la discipline sur les prix, des gains de productivité et un strict contrôle des coûts», a souligné Denis Machuel, directeur général (CEO) du groupe.

Les analystes consultés par AWP avaient visé juste concernant les recettes, mais pour le reste, ils n’avaient pas été assez optimistes. En effet, la croissance organique était devisée en moyenne à 1,8%, tandis que l’Ebita ajusté était attendu à 194 millions et la marge afférente à 3,2%.

Les charges hors éléments exceptionnels ont totalisé 1,01 milliard, en baisse de 1% sur un an en termes organiques. Le nombre de postes de travail (équivalent plein temps) a diminué de 4% à 37’664. Des coûts uniques de 27 millions, liés à l’intégration d’Akka et à la mise en oeuvre du programme d’économies, ont été comptabilisés.

Le bénéfice net atteint 103 millions, en baisse de 4% par rapport à la période de comparaison. Des charges d’intérêt de 17 millions ont été enregistrées, contre seulement 12 millions un an plus tôt.

La dette nette s’est portée à 2,82 milliards, pour un ratio par rapport à l’Ebita de 2,9, hors effets exceptionnels. L’entreprise veut continuer à réduire son taux d’endettement.

Adecco a annoncé également la nomination au 1er janvier de Daniela Seabrook en tant que responsable des ressources humaines et membre de la direction. Elle prendra la suite de Gordana Landen, qui prend sa retraite à la fin du même mois.

Difficultés dans le secteur technologique

Principale division, Adecco a profité d’une croissance organique solide dans la région Allemagne, Autriche et Suisse (+6%), principalement grâce à la première. L’entreprise a été en mesure de gagner des parts de marché dans la zone Europe du Sud, de l’Est, Moyen-Orient et Afrique(+9%). Les Amériques (+1%) se sont retrouvés à l’équilibre, avec un net repli au nord et une forte croissance au sud. En Asie Pacifique, la forte croissance (+21%) a été largement soutenue.

Principal marché, la France a essuyé une baisse organique de 2% des recettes, en raison d’une activité faible dans le commerce de détail et l’informatique. L’Europe du Nord a essuyé un repli de 1%, malgré une progression au Royaume-Uni et en Irlande. Les recettes ont chuté de 10% dans les pays scandinaves en raison de nouvelles réglementations dans la construction tandis que la stabilité a été de mise pour la Belgique, les Pays-Bas et le Luxembourg.

La division Akkodis a essuyé une baisse de 3% ajusté des effets de change et calendaires. La forte réduction des activités dans le secteur technologique a pesé, ce qui s’est reflété dans la chute de 16% des recettes en Amérique du Nord (-16%). L’Amérique du sud (+8%) et l’Asie Pacifique (+4%) ont par contre enregistré une croissance organique.

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