2020 devrait être une année de «stabilisation», selon la BdF

AWP

1 minute de lecture

Le gouverneur François Villeroy de Galhau table sur un risque de récession écarté aux Etats-Unis et en Europe et des incertitudes commerciales réduites.

La Banque de France estime que l’année 2020 devrait être une année de «stabilisation», avec un risque de récession écarté aux Etats-Unis et en Europe et des incertitudes commerciales réduites, a indiqué mardi son gouverneur François Villeroy de Galhau.

«Nous pouvons pratiquement exclure en 2020 une récession américaine ou européenne, pourtant souvent redoutées l’an dernier», a estimé le gouverneur de la banque centrale française dans ses voeux à la place de marché de Paris.

S’appuyant sur les dernières prévisions des banques centrales de la zone euro de décembre, M. Villeroy de Galhau entrevoit une «amorce de stabilisation économique», qui devrait entraîner une «stabilisation de la politique monétaire» et notamment des taux courts, durant les prochains mois.

Le gouverneur de la Banque de France s’est aussi employé à rassurer le secteur bancaire face à la transposition en France de l’accord international de Bâle 3 pour renforcer la solidité financière des banques.

«L’application de Bâle III ne nécessitera pas, pour aucune banque française, d’augmentation en capital dédiée», a-t-il déclaré, ajoutant que «la mise en oeuvre de cet accord n’aura pas d’impact négatif sur le financement de notre économie».

M. Villeroy de Galhau a également mis en garde les banques contre la tentation de distribuer des prêts immobiliers à des ménages non solvables, dans la foulée de la recommandation émise en décembre par le Haut Conseil de stabilité financière.

Les «dérives doivent s’arrêter, et des comportements doivent changer, vite. Sinon, nous passerions à une surcharge en capital pour les prêts non conformes», a-t-il averti.

Il a aussi souhaité que 2020 soit une «année d’inclusion» avec la poursuite du plafonnement des frais bancaires pour les clients fragiles, ainsi que celle de la «priorité climatique» avec dans les prochains mois les premiers «stress-tests climatiques» pour le secteur financier, destinés à «mieux identifier la résilience des banques et assurances aux risques climatiques».

Enfin, le gouverneur a indiqué que 2020 était pour la Banque de France la dernière année d’un plan stratégique au cours duquel «nous aurons en cinq ans réduit de plus de 20% nos effectifs et nos dépenses courantes de plus de 10%».

Selon une source syndicale interrogée par l’AFP, un conseil social et économique central (CSEC) extraordinaire doit se tenir mercredi à 15H00 sur la disparition de la banque maison des salariés de l’institution, qui pourrait s’accompagner de la suppression de 50 postes à Poitiers.

A lire aussi...