Le Dow Jones clôture en baisse de 2,71% à 25’447,31 points et le Nasdaq finit nettement sous les 10'000.
La Bourse de New York a clôturé en forte baisse mercredi, préoccupée par la hausse exponentielle des contaminations au coronavirus dans plusieurs Etats fédérés américains et par ses possibles conséquences sur l’économie du pays.
Son indice vedette, le Dow Jones Industrial Average a reculé de 2,71% à 25’447,31 points.
Le Nasdaq, à forte coloration technologique, a cédé 2,19% à 9’909,17 points.
L’indice élargi S&P 500 a perdu 2,59% à 3’050,33 points.
Pour Quincy Krosby, responsable de la stratégie marchés chez Prudential Financial, «ce n’est pas seulement la hausse du nombre de cas, mais aussi celui d’hospitalisations» qui tourmente le marché.
L’immunologiste en chef de la Maison Blanche, le Dr Anthony Fauci, s’est dit mardi «vraiment» inquiet devant les poussées «préoccupantes» du nombre de cas dans plusieurs Etats américains. «Les deux prochaines semaines seront critiques» pour y répondre, a-t-il estimé.
La dégradation de la situation sanitaire fait peser la menace d’un coup d’arrêt à la reprise économique mondiale et américaine.
A cet égard, le Fonds monétaire international (FMI) a dévoilé mercredi une prévision de récession mondiale de 4,9% cette année. C’est bien pire que les 3% anticipés en avril, au plus fort de la pandémie, quand le FMI soulignait déjà qu’il s’agissait de la pire crise depuis la Grande Dépression des années 30.
Aux Etats-Unis, le PIB devrait s’effondrer de 8%, bien au-delà des 5,9% de recul estimés en avril.
Autre motif d’inquiétude pour les marchés: le spectre de taxes punitives supplémentaires imposées par les Etats-Unis sur l’équivalent de 3,1 milliards de dollars de produits européens, dont français, selon un document officiel publié dans la nuit de mardi à mercredi.
Les services du Représentant américain au commerce ont dressé la liste des nouveaux produits concernés dans un appel à consultation publique qui durera jusqu’au 26 juillet.
Par ailleurs, la Bourse, qui avait énormément progressé ces dernières semaines, a opéré un repli technique mercredi.
Selon Mme Krosby, celui-ci est lié en partie au fait que les fonds de pension sont en pleine période de rééquilibrage de leurs actifs à l’approche de la fin du mois.
«Les gestionnaires de fonds de pensions ont eu de bons résultats avec leur portefeuille d’actions et il est prévu qu’ils en vendent une partie pour investir dans le marché obligataire», explique Mme Krosby.
La plupart des taux sur la dette américaine était d’ailleurs en net repli, signe d’un intérêt accru pour les obligations, dont le rendement recule quand le prix des bons du Trésor monte.
Le taux à 10 ans était ainsi de 0,6774% vers 20H25 GMT, contre 0,7118% mardi soir.