Wall Street ouvre en baisse en attendant la réunion de la Fed

AWP

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Le Dow Jones lâche près de 1% et passe sous les 24'000 points vers 16h10. Recul moins prononcé pour le Nasdaq et le S&P 500.

Wall Street a ouvert en baisse mardi avant le début d’une réunion de la banque centrale américaine (Fed), et alors que plusieurs places européennes sont fermées en raison du 1er Mai: le Dow Jones perdait 0,90% et le Nasdaq 0,21%.

Vers 14h10 GMT, son indice vedette, le Dow Jones Industrial Average lâchait 216,94 points à 23’946,21 points.

Le Nasdaq, à forte coloration technologique, baissait de 14,84 points à 7’051,43 points.

L’indice élargi S&P 500 abandonnait 0,37%, ou 9,75 points, à 2’638,30 points.

La place financière new-yorkaise avait terminé dans le rouge lundi, rattrapée par un accès de faiblesse du secteur des télécoms et par une certaine fébrilité face aux risques géopolitiques: le Dow Jones avait perdu 0,61% et le Nasdaq 0,75%.

A l’occasion de cette première séance du mois de mai où plusieurs places européennes sont fermées, les courtiers attendaient l’ouverture d’une réunion de deux jours de la Fed.

Si l’on en croit les contrats à terme sur les marchés, les acteurs financiers s’attendent à leur grande majorité à un statu quo sur les taux d’intérêt qui se situent actuellement entre 1,50% et 1,75% après avoir été relevés d’un quart de point de pourcentage en mars.

«On attend plus de déclarations que d’action. La hausse de 0,25 point est attendue pour la réunion des 12 et 13 juin», a expliqué Howard Silverblatt de S&P Dow Jones Indices.

En augmentant ses taux, la Fed met progressivement fin à une longue période où les ménages et les entreprises ont pu emprunter à des conditions très favorables, dynamisant la croissance.

«La poursuite de ce cycle d’expansion économique dépend de la Fed. Contrairement au cycle de croissance précédent, il n’y a pas d’excès inquiétant dans l’augmentation des crédits, du moins pas dans le secteur privé. Cela signifie que le seul défi consiste à adapter les hausses de taux pour éviter une surchauffe de l’inflation», a affirmé Chris Low de FTN Financial.

Résultats d’Apple 

Celle-ci a touché, pour la première fois depuis un an, l’objectif des 2% que la Réserve fédérale (Fed) estime sain pour l’économie, selon l’indice PCE publié lundi par le département du Commerce.

Avant la réunion, les taux d’intérêt se tendaient légèrement: le rendement des bons du Trésor à 10 ans montait à 2,965% contre 2,953% lundi soir, et celui à 30 ans à 3,132% contre 3,124% à la précédente clôture.

Les marchés réagissaient par ailleurs peu à la prolongation par la Maison-Blanche jusqu’au 1er juin de la période d’exemption provisoire des droits de douanes sur les importations d’acier et d’aluminium du Canada, du Mexique et de l’Union européenne, évitant une escalade des tensions commerciales, et attendaient les résultats d’Apple (+0,92%) à la clôture des marchés.

Parmi les autres valeurs du jour, les laboratoires pharmaceutiques Pfizer (-2,32% à 35,76 dollars) et Merck (-0,81% à 58,39 dollars) reculaient après avoir annoncé des ventes trimestrielles décevantes, plombées par l’expiration de brevets et un apport insuffisant des recettes générées par leurs traitements respectifs dans l’oncologie.

Le groupe américain de transformation et de négoce des matières premières agricoles Archer Daniels Midland (ADM) avançait de 0,53% à 45,62 dollars après la publication de ses résultats. Le groupe a été aidé au premier trimestre par sa division dédiée aux oléagineux et s’est montré optimiste pour l’ensemble de l’année.

L’avionneur Boeing (-1,56% à 328,36 dollars) a annoncé mardi racheter pour 4,25 milliards de dollars l’équipementier aéronautique américain KLX, poursuivant ainsi son offensive dans l’activité très lucrative des services.

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