Wall Street met fin à deux jours de repli

AWP

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Le Dow Jones clôture en hausse de 0,25% à 34’583,57 points tandis que le Nasdaq parvient à grappiller 0,06% à 13’397,30 points.

La Bourse de New York a fini en légère hausse jeudi après deux séances de pertes, s’habituant au programme de la banque centrale américaine (Fed), déterminée à resserrer la politique monétaire en haussant les taux et se délestant de ses actifs.

Selon des résultats définitifs à la clôture, l’indice Dow Jones a avancé de 0,25% à 34’583,57 points. Le Nasdaq, à forte coloration technologique, a grappillé 0,06% à 13’397,30 points et le S&P 500 a gagné 0,43% à 4’500,21 points.

«Le marché a bien récupéré des pertes du matin. Il semble que les investisseurs soient désormais à l’aise avec l’idée que la Fed a donné une idée très précise de la façon dont elle allait agir cette année en termes de hausses des taux et de réduction du bilan», a commenté Peter Cardillo de Spartan Capital.

Dans le procès-verbal de la dernière réunion, publié mercredi, les membres du Comité monétaire de la Fed (FOMC) ont indiqué qu’une ou plusieurs hausses de taux d’intérêt d’un demi-point de pourcentage pourraient être justifiées pour lutter contre la flambée de l’inflation.

Ils prévoient aussi de commencer à réduire le bilan de la Fed dès le mois de mai et d’atteindre, dans les trois mois, le rythme mensuel de 95 milliards de dollars, dont 60 milliards de bons du Trésor et 35 milliards de titres adossés à des créances hypothécaires.

Les rendements obligataires restaient tendus, les taux sur les bons du Trésor américains à 10 ans s’élevant à 2,64% autour de leurs plus hauts depuis trois ans.

De bonnes nouvelles macroéconomiques ont soutenu les indices en deuxième partie de séance. D’une part les demandes d’allocations hebdomadaires au chômage sont tombées, la semaine dernière, à un plus bas depuis 1968 avec 166.000 demandes, le deuxième niveau le plus faible depuis l’histoire de la tenue de ces statistiques.

D’autre part, les crédits à la consommation ont fortement gonflé en février (+11,3% sur un an) «montrant que les consommateurs se précipitent sur les prêts avant que l’argent ne devienne trop cher», a suggéré Peter Cardillo.

«Peut-être assistons nous à un soulagement après le déclin suscité par la Fed, et les investisseurs vont commencer à s’intéresser à la saison des résultats trimestriels qui commencent la semaine prochaine avec les banques», a ajouté l’analyste de Spartan Capital.

À la cote, HP a bondi de 14,78% à 40,07 dollars après l’annonce d’une prise de participation de Berkshire Hathaway. La holding de Warren Buffett a acquis 11,4% du capital du fabricant d’ordinateurs et d’imprimantes.

Le fonds d’investissement du milliardaire a investi pour 4,2 milliards de dollars de parts dans HP au cours de plusieurs transactions cette semaine, selon des documents soumis au régulateur américain des marchés financiers, la SEC.

Tesla inaugurait en grande pompe jeudi soir, avec une méga-fête, une méga-usine à Austin (Texas), la cinquième du groupe. Le titre a rebondi de 1,10% à 1.057,26 dollars après avoir perdu plus de 4% la veille, dans le sillage d’un plongeon de la tech.

Twitter, dans lequel le patron de Tesla Elon Musk vient de prendre, de façon surprise, une participation de plus de 9%, a perdu 5,38% à 48,04 dollars, après de fortes hausses les jours précédents.

La chaîne de pharmacies et de drugstores Rite Aid s’est écroulée de 17,18% à 6,99 dollars, après un avis négatif de Deutsche Bank.

CDK Global, un fournisseur de services technologiques et de logiciels aux concessionnaires automobiles, a conclu un accord pour être racheté par Brookfield Business Partners dans une transaction valorisée à 8,3 milliards de dollars.

Le titre CDK a bondi de 11,25% à 54,50 dollars.

Levi Strauss a lâché 0,72% à 19,27%, malgré l’annonce de résultats supérieurs aux attentes, assombris par la perspective de problèmes persistants dans la chaîne d’approvisionnements.

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