Wall Street clôture en hausse à la veille des élections au Congrès américain

AWP

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Le Dow Jones grimpe de 1,31% à 32’827,00 points, le Nasdaq avance de 0,85% à 10’564,52 points et le S&P 500 progresse de 0,96% à 3’806,80 points.

La Bourse de New York a terminé dans le vert lundi à la veille des élections de mi-mandat au Congrès américain.

Selon des résultats définitifs à la clôture, l’indice Dow Jones a gagné 1,31% à 32’827,00 points, le Nasdaq, à forte coloration technologique, a pris 0,85% à 10’564,52 points et l’indice élargi S&P 500 a avancé de 0,96% à 3’806,80 points.

Les Américains votent mardi pour déterminer l’équilibre des pouvoirs au Congrès. Et, après une campagne acharnée centrée sur l’inflation, les républicains se montrent de plus en plus confiants dans leurs chances de priver le président démocrate Joe Biden de ses majorités au Parlement.

Les sondages, sujets à caution aux Etats-Unis et qui se sont souvent trompés, tablent en tout cas sur une victoire nette à la Chambre des représentants pour les républicains, qui pourraient aussi reprendre le contrôle du Sénat.

Dans ce cas, le gouvernement pourrait être paralysé dans son action, ce qui semble plaire au marché.

«Le consensus est de penser qu’un gouvernement divisé entre la Maison Blanche et le Congrès va conduire à davantage d’impasses politiques et à un ralentissement des programmes du président Joe Biden», a commenté Art Hogan de B. Riley Wealth Management.

Historiquement en effet, Wall Street a montré une préférence pour un Congrès et une Maison Blanche divisés, car cela bloque l’exécution de lois qui pourraient être défavorables au marché.

Mais pour Karl Haeling de LBBW, le courant positif à Wall Street «relève moins de l’attente d’une victoire des républicains que de l’idée que les élections seront passées». «En général, le marché boursier se comporte bien à la fin de l’année après des élections de mi-mandat», assure l’analyste.

«Je ne pense pas pour ma part qu’il importe qui gagne ou perd, tant que les élections sont derrière nous», a ajouté M. Haeling. «Et même si les démocrates parvenaient par miracle à conserver les deux chambres, ils n’auraient pas assez de majorité pour réellement réaliser beaucoup de choses», a-t-il nuancé.

Inflation à l’horizon

Sur le front économique, les investisseurs vont surtout guetter l’indice des prix à la consommation CPI jeudi. Les analystes prévoient encore une hausse mensuelle de 0,5% pour octobre après +0,6% le mois d’avant.

A la cote, Apple a été dans le rouge la majeure partie de la séance alors que le fabricant des iPhone a reconnu dimanche que ses livraisons de téléphones en Chine seront plus faibles que prévu, à l’approche des fêtes, à cause des restrictions contre le Covid-19 en Chine. Le titre a toutefois terminé en hausse de 0,39% à 138,92 dollars.

Meta (Facebook), dont le Wall Street Journal dit qu’il va licencier des milliers de personnes, a été salué par les investisseurs, gagnant 6,53% à 96,72 dollars. Le titre du groupe de Mark Zuckerberg a été l’un des plus grands perdants de l’année au sein du S&P 500, lâchant plus de 70% de sa valeur sur douze mois.

Tesla a perdu 5,01% à 197,08 dollars alors que son patron Elon Musk est aux prises avec sa refonte du réseau social Twitter, acheté pour 44 milliards de dollars.

Le loueur de voitures avec chauffeur Lyft, qui a fini en hausse de 2,91% à 14,14 dollars, plongeait de 8,20% dans les échanges électroniques d’après clôture. Le concurrent d’Uber a réalisé un chiffre d’affaires trimestriel record mais un peu en dessous des prévisions et porté davantage par ses hausses de prix que par le volume de ses clients.

La chaîne de drugstores et de pharmacies Walgreens a gagné 4,10% à 38,59 dollars. Une de ses filiales Willage Practice Management va acheter pour 8,9 milliards de dollars Summit Health, un réseau d’officines de médecines d’urgences basé dans le nord-est et dans l’Oregon.

Les taux obligataires ont légèrement augmenté à 4,21% (+1,40%) pour les bons du Trésor à dix ans.

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