Troisième séance de hausse pour le pétrole, porté par les stocks américains

AWP

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A la clôture, le WTI a terminé en progression de 1,21% ou 82 cents, à 68,36 dollar, le Brent ayant gané 1,68% ou 1,20 dollar, à 72,25 dollars.

Les cours du pétrole ont enregistré mercredi une troisième séance consécutive de hausse, portés par l'annonce d'une baisse plus élevée qu'attendu des réserves de brut aux Etats-Unis.

Le baril de Brent de la mer du nord pour livraison en octobre, coté à Londres, a clôturé en hausse de 1,68% ou 1,20 dollar, à 72,25 dollars.

A New York, le baril américain de WTI (West Texas Intermediate), également pour le contrat à terme qui arrive à échéance en octobre, a terminé lui en progression de 1,21% ou 82 cents, à 68,36 dollars.

Les stocks de brut aux Etats-Unis ont diminué de 3,0 millions de barils (MB) lors de la semaine achevée le 20 août, soit nettement plus que les 2,0 millions attendus par les analystes.

Egalement très scrutées, les réserves d'essence ont elles aussi reculé sensiblement de 2,2 MB contre 1,5 MB attendus, signe d'une demande soutenue des automobilistes américains, dont les opérateurs craignaient un moindre appétit.

Longtemps hésitants, en légère baisse en début de séance, les cours ont fini par repartir à la hausse après la publication.

«Une baisse plus importante que prévu est de nature à soutenir» le marché, a commenté Matt Smith, directeur de la recherche sur les matières premières pour le cabinet ClipperData. «Il y a un sentiment général positif», qui s'est traduit aussi dans un joli galop du contrat à terme sur l'essence, en hausse de 5,50% sur la séance.

Elément de soutien lundi et mardi, la situation du champ pétrolier KMZ, exploité par le mexicain Pemex dans le sud du Golfe du Mexique et victime d'un incendie dimanche, était passée au second plan pour les opérateurs, une reprise de la production étant attendue d'ici le 30 août, selon Matt Smith.

Beaucoup d'opérateurs s'attendent à ce que l'élan des trois dernières séances s'essouffle, alors que les cours ont retrouvé leurs niveaux de mi-août après la dégringolade de la semaine dernière.

La baisse des stocks «n'est pas suffisante pour maintenir plus longtemps ce mouvement» haussier, initié par des achats spéculatifs, un regain d'appétit pour le risque et la pleine autorisation, aux Etats-Unis, du vaccin Pfizer, a prévenu, dans une note, Bart Melek, responsable de la stratégie matières premières chez TD Securities.

«On va probablement faire une pause autour de ces niveaux», a prédit Matt Smith, «et attendre de savoir ce que l'Opep a à dire.»

L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) doit, en effet, se réunir avec ses alliés de l'Opep+ le 1er septembre.

Après le rebond de cette semaine, Matt Smith ne voit pas l'Opep changer de cap, mais il n'exclut pas l'évocation d'un possible ralentissement, en fin d'année, du calendrier de relèvement de la production «si nous continuons à voir une faible demande venant d'Asie».

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