Vers 11h20, le Brent recule de 0,44% à 66,16 dollars et le WTI lâche 0,36% à 63,46 dollars.
Les cours du pétrole continuaient de glisser vendredi, après déjà six séances consécutives de baisse dont une lourde chute jeudi, secoués par les menaces qui planent sur la future demande de brut alors que le COVID-19 continue de se propager.
Vers 09H20 GMT (11H20 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre valait 66,16 dollars à Londres, en recul de 0,44% par rapport à la clôture de la veille.
A New York, le baril américain de WTI pour le mois de septembre, dont c’est le dernier jour de cotation, cédait dans le même temps 0,36% à 63,46 dollars.
«Le pétrole a du mal à panser les blessures infligées par les craintes du variant Delta et les inquiétudes concernant la vigueur de la reprise en Chine», explique à l’AFP Lukman Otunuga, analyste de FXTM.
La Chine, qui a partagé des chiffres économiques décevants en début de semaine, est un marché capital pour l’or noir puisqu’elle est le deuxième consommateur et le premier importateur de brut au monde.
«L’appréciation du dollar (de l’ordre de 1,25% sur la semaine face aux principales monnaies, ndlr) a également aggravé les difficultés du pétrole», a ajouté M. Otunuga.
Quand le billet vert se renforce, les prix des matières premières libellées dans cette devise en pâtissent.
«Même la dernière baisse des stocks américains n’a pas pu redonner de l’élan au pétrole», note Ipek Ozkardeskaya, de Swissquote Bank.
Les réserves commerciales de pétrole brut aux Etats-Unis ont diminué la semaine dernière de 3,2 millions de barils, bien au-delà des attentes des analystes, selon le rapport hebdomadaire publié mercredi par l’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA).
Signe moins positif pour la demande, les stocks d’essence en revanche ont augmenté de 700.000 barils alors que les analystes prévoyaient une baisse de 2 millions avec les déplacements de l’été.
Carsten Fritsch, de Commerzbank, considère que cette chute des prix, d’environ 7% sur la semaine pour les deux contrats de référence, est «exagérée».
«Les préoccupations sur la demande ne sont pour la plupart que dans l’esprit des acteurs du marché», reprend-il, et «malgré la nouvelle augmentation de la production de pétrole par l’Opep+, le marché pétrolier n’est pas surapprovisionné, du moins pour le moment.»
Le cartel composé des membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et de dix alliés, emmené par l’Arabie saoudite et la Russie, n’augmente que modestement sa production depuis le début de l’année après l’avoir drastiquement coupée l’an dernier.