Tokyo rassurée sur le dossier nucléaire nord-coréen

AWP

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La Bourse japonaise stoppe son trend baissier et termine la séance en hausse de 0,61% à 21’159,08 points.

La Bourse de Tokyo a clôturé en hausse jeudi malgré la pression toujours forte sur les valeurs technologiques, les investisseurs semblant rassurés par le climat d’apaisement sur le dossier nucléaire nord-coréen.

A l’issue des échanges et au lendemain d’une séance dans le rouge, le Nikkei a fini en hausse de 0,61% (+127,77 points) à 21’159,08 points, et l’indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a progressé de 0,26% (+4,44 points) à 1’704 points.

Sur le volet des changes, le yen a reculé, même s’il est un peu remonté en cours de séance: le dollar valait 106,47 yens au moment de la fermeture contre 105,62 yens la veille. L’euro valait 131,31 yens, contre 130,99 yens.

Le moral des investisseurs a été soutenu par de nouvelles informations sur la Corée du Nord, a commenté pour l’AFP Makoto Sengoku, analyste de l’institut de recherche Tokai Tokyo.

Les deux Corées se sont mises d’accord jeudi sur la date du 27 avril pour un sommet rarissime, peu après les débuts de Kim Jong Un sur la scène internationale avec une visite surprise en Chine.

Toutefois, les gains ont été limités par le déclin des titres technologiques, dans le sillage de Wall Street où les valeurs du secteur ont chuté, menées par Amazon (-4,38%) après des informations de presse sur la volonté de Donald Trump d’encadrer la domination du géant de l’internet.

«Même avec un yen plus bas, les investisseurs ne sont pas très dynamiques», a estimé M. Sengoku.

Takeda dévisse

Le groupe de commerce et services en ligne Rakuten a ainsi perdu 2,57% à 872,8 yens, et le fleuron de l’électronique Sony a cédé 1,23% à 5.110 yens.

Panasonic a encore lâché 3,96% à 1.503,5 yens, alors que Tesla, son partenaire dans les batteries de véhicules électriques, avait chuté de 7% mercredi à New York, l’agence de notation Moody’s ayant décidé d’abaisser la note de la société, en raison des problèmes de production que rencontre le constructeur et d’un risque de manque de liquidités.

Le groupe californien fait en outre face à une enquête du régulateur des transports américain à la suite d’un accident mortel impliquant une voiture de la marque.

L’action du laboratoire pharmaceutique Takeda a par ailleurs terminé sur un plongeon de 7,44% à 5.120 yens, sa plus forte chute depuis 2009, selon l’agence de presse Bloomberg News, au lendemain de l’annonce d’une réflexion en cours pour racheter le groupe pharmaceutique irlandais Shire, une opération qui pèserait plusieurs dizaines de milliards d’euros.

Les analystes s’interrogeaient sur la capacité de Takeda à financer une telle opération, potentiellement la plus importante jamais réalisée par un groupe japonais.

Dans l’automobile, Nissan a clôturé en baisse de 0,45% à 1.094,50 yens, juste avant des informations de Bloomberg selon lesquelles le constructeur japonais discuterait avec son allié français Renault d’une fusion complète des deux entreprises.

Toyota a de son côté fléchi de 0,29% à 6.842 yens. Le groupe, qui cherche à renforcer sa présence dans les pays émergents, a annoncé avoir conclu un accord avec son compatriote Suzuki pour distribuer en commun des véhicules hybrides et autres voitures en Inde.
 

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