Tokyo plombée par le Covid-19 et une montée du yen

AWP

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L’indice vedette Nikkei a terminé à 28.279,09 points, alors qu’il avait déjà perdu plus de 0,6% la veille face au retour des craintes inflationnistes aux Etats-Unis. L’indice élargi Topix a perdu 1,2% à 1.939,61 points.

La Bourse de Tokyo a fini en baisse de 1,15% jeudi, toujours inquiète de la progression du Covid-19 dans la capitale japonaise, pénalisée aussi par la hausse du yen et l’essoufflement de la croissance en Chine au deuxième trimestre.

L’indice vedette Nikkei a terminé à 28.279,09 points, alors qu’il avait déjà perdu plus de 0,6% la veille face au retour des craintes inflationnistes aux Etats-Unis. L’indice élargi Topix a perdu 1,2% à 1.939,61 points.

Tokyo a enregistré 1.149 nouveaux cas de Covid-19 mercredi, un nouveau record quotidien depuis fin janvier, alors que les Jeux olympiques doivent s’ouvrir le 23 juillet dans la capitale, à huis clos.

Aux Etats-Unis, le président de la Réserve fédérale américaine (Fed), Jerome Powell, s’est de nouveau efforcé mercredi de rassurer sur l’inflation aux Etats-Unis, qui devrait «rester élevée dans les prochains mois avant de ralentir» selon lui. Mais cela n’a pas suffi à réconforter la Bourse de Tokyo.

Le marché tokyoïte a aussi digéré la publication jeudi du PIB chinois, dont la croissance a nettement décéléré au deuxième trimestre (+7,9% sur un an), alors que la consommation intérieure tarde à se remettre de la crise sanitaire et que la pandémie perdure dans le monde.

Un ralentissement dans cet ordre de grandeur était toutefois largement anticipé, et cela ne privait pas les marchés chinois de grimper jeudi: à la Bourse de Hong Kong, l’indice Hang Seng était ainsi bien orienté, gagnant plus de 1% après 06H25 GMT. Les indices composites de Shanghai et Shenzhen étaient eux aussi dans le vert.

Du côté des valeurs

NISSAN PLOMBÉ PAR LE COVID: le titre Nissan a chuté de 2,3% à 566,8 yens. Selon le Financial Times, plus de 700 employés de l’usine Nissan de Sunderland, en Angleterre, seraient actuellement contraints de s’isoler après avoir été identifiés comme des cas contacts par l’application du système de santé publique NHS.

La production de l’usine serait perturbée depuis plusieurs semaines, faute de main-d’oeuvre suffisante, toujours selon le FT. Une porte-parole de Nissan au Japon sollicitée jeudi par l’AFP n’avait pas d’éléments à communiquer dans l’immédiat sur le sujet.

SMBC ET JEFFERIES S’ASSOCIENT: le titre Sumitomo Mitsui Banking Corporation (SMBC) a reculé de 0,84% à 3.748 yens. Il n’a ainsi été guère soutenu par l’annonce mercredi du groupe japonais d’une «alliance stratégique» avec le groupe américain de services financiers Jefferies dans la banque d’investissement et le financement des entreprises. SMBC compte par ailleurs acquérir sur le marché 4,9% du capital de Jefferies pour environ 386 millions de dollars (326 millions d’euros).

Du côté des devises et du pétrole

Le yen s’appréciait face au dollar, à raison d’un dollar pour 109,79 yens vers 06h35 GMT contre 109,97 yens mercredi à 21h00 GMT. La hausse du yen est un facteur négatif pour les valeurs exportatrices japonaises.

La devise japonaise montait aussi par rapport à la monnaie européenne, un euro valant 129,98 yens contre 130,16 yens la veille.

Un euro s’échangeait par ailleurs pour 1,1839 dollar, contre 1,1837 dollar mercredi à 21h00 GMT.

Les cours du pétrole étaient en net repli: vers 06h30 GMT le prix du baril de brut américain WTI cédait 1,39% à 72,11 dollars et celui du baril de Brent de la mer du Nord abandonnait 1,18% à 73,88 dollars.

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