Tokyo en repli face à la montée du yen et du Covid-19

AWP

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L’indice vedette Nikkei a cédé 0,44% à 29.620,99 points et l’indice élargi Topix a abandonné 0,33% à 1.952,18 points.

 

La Bourse de Tokyo a terminé mercredi en recul, sous l’effet de l’appréciation du yen par rapport au dollar, un mouvement de change pénalisant les valeurs nippones exportatrices, et de craintes renouvelées sur une nette recrudescence du Covid-19 au Japon.

L’indice vedette Nikkei a cédé 0,44% à 29.620,99 points et l’indice élargi Topix a abandonné 0,33% à 1.952,18 points.

Les investisseurs ont été découragés par une poussée des infections dans l’ouest du Japon, où le département d’Osaka a enregistré mardi plus de 1.000 nouveaux cas quotidiens de Covid-19, un nouveau record local.

De nouvelles restrictions face au Covid-19 ont été récemment mises en place dans plusieurs départements du pays, y compris à Tokyo, à désormais 100 jours de l’ouverture des JO dans la capitale japonaise.

Le Japon est en retard dans la vaccination par rapport à d’autres pays industrialisés, et les investisseurs redoutent que cela freine la reprise économique de l’archipel.

La suspension du vaccin de l’américain Johnson and Johnson aux Etats-Unis notamment, et le retard de son déploiement en Europe en raison d’un risque d’effet secondaire rare mais grave (formation de caillots sanguins), a aussi plombé l’ambiance sur le marché tokyoïte.

A l’inverse à Hong Kong, l’indice Hang Seng était en bonne hausse en fin de séance (+1,4%). Shanghai et Shenzhen ont aussi fini dans le vert, après des chiffres chinois du commerce au beau fixe en mars et un fort rebond attendu de la croissance chinoise au premier trimestre.

Du côté des valeurs

TOSHIBA ATTIRE LES CONVOITISES

Le titre Toshiba a bondi de 5,76% à 4.860 yens, revenant à ses plus hauts niveaux depuis 2015.

En plus de la proposition de rachat du groupe par CVC Capital Partners révélée la semaine dernière, KKR et Brookfield Asset Management envisageraient des offres concurrentes, ce qui pourrait déclencher une bataille d’enchères pour s’emparer de l’ancien fleuron industriel et technologique nippon, rapporte notamment le Financial Times.

En attendant, le directeur général de Toshiba, Nobuaki Kurumatani, a démissionné mercredi.

L’offre de CVC était susceptible de poser des questions de conflits d’intérêts, M. Kurumatani ayant dirigé CVC au Japon avant de rejoindre Toshiba en 2018. Surtout, le directeur général avait perdu depuis longtemps la confiance des nombreux actionnaires activistes du groupe.

Du côté des devises et du pétrole

Le dollar a reculé par rapport au yen durant les échanges à Tokyo, descendant temporairement sous les 109 yens. Le billet vert remontait toutefois à 109,02 yens vers 07h45 GMT, contre 109,06 yens mardi à 21h00 GMT.

La devise japonaise se stabilisait aussi de nouveau face à l’euro, qui valait 130,38 yens contre 130,31 yens la veille.

L’euro grimpait à 1,1958 dollar, contre 1,1948 dollar mardi à 21h00 GMT.

Avant la publication des stocks hebdomadaires américains plus tard dans la journée, le pétrole était en solide hausse: vers 07h35 GMT le prix du baril de brut américain WTI gagnait 1,3% à 60,96 dollars et celui du baril de Brent de la mer du Nord prenait 1,19% à 64,43 dollars.

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