Tokyo dérape encore à cause du Covid-19 au Japon

AWP

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Le Nikkei a cédé 2,03% pour redescendre à 28.508,55 points, après avoir déjà lâché environ 2% mardi. Il s’agit de sa première clôture sous les 29.000 points depuis le 25 mars.

La Bourse de Tokyo a accusé mercredi de lourdes pertes pour une deuxième séance d’affilée, les investisseurs redoutant l’impact sur l’économie japonaise des mesures renforcées contre le Covid-19 que projettent plusieurs départements du pays.

L’indice vedette Nikkei a cédé 2,03% pour redescendre à 28.508,55 points, après avoir déjà lâché environ 2% mardi. Il s’agit de sa première clôture sous les 29.000 points depuis le 25 mars.

L’indice élargi Topix a perdu 1,98% à 1.888,18 points.

Le département d’Osaka a demandé mardi au gouvernement central de déclarer un état d’urgence sur son territoire pour tenter d’endiguer la recrudescence du Covid-19, et d’autres départements dont Tokyo envisagent la même mesure.

S’annonçant plus strict que le précédent dispositif en vigueur de janvier à mars, ce nouvel état d’urgence pourrait s’accompagner d’une demande de fermeture des bars, restaurants, grands magasins, parcs d’attraction et cinémas, pesant ainsi plus lourd sur l’économie du pays.

Sur les marchés chinois aussi, l’ambiance était morose ou du moins prudente: l’indice Hang Seng de Hong Kong abandonnait 1,6% vers 05H50 GMT, tandis que Shanghai et Shenzhen étaient en mini-hausse.

Du côté des valeurs

L’OFFRE SUR TOSHIBA EN PAUSE

L’action Toshiba a perdu 3,33% à 4.205 yens. Le groupe a annoncé mardi que CVC Capital Partners lui avait signifié se mettre «en retrait» de son offre d’acquisition, le temps que la direction de Toshiba estime si un rachat conviendrait ou non à leurs «objectifs stratégiques».

Nombre d’observateurs et d’investisseurs ont vu dans cette suspension de l’offre de CVC un enterrement pur et simple du projet, qui selon les médias valorisait Toshiba environ 21 milliards de dollars (17,5 milliards d’euros).

DÉPRÉCIATIONS POUR JAPAN POST

Japan Post Holdings (-3,35% à 896,1 yens) a annoncé mercredi la cession à un fonds d’investissement de l’activité de livraison express de sa filiale australienne de logistique Toll.

Cette cession se fera à un prix dérisoire (700 millions de yens, soit 5,4 millions d’euros), mais s’accompagnera d’une dépréciation de 67,4 milliards de yens (519 millions d’euros) sur les résultats financiers 2020/21 du groupe postal japonais.

Japan Post Holdings avait acheté le groupe Toll pour l’équivalent de 4,6 milliards d’euros en 2015, mais cette acquisition, trop peu rentable, avait tourné par la suite au désastre pour le groupe nippon, toujours majoritairement détenu par l’Etat.

SOFTBANK GROUP VERS LES SOMMETS

Le géant japonais des investissements dans les technologies SoftBank Group a été l’une des rares valeurs à progresser mercredi sur le Nikkei (+1,02% à 9.922 yens).

Le groupe s’apprêterait à publier pour son exercice annuel 2020/21 clos le 31 mars un bénéfice net dépassant 4.000 milliards de yens (30,7 milliards d’euros), ce qui serait un record absolu pour une entreprise japonaise, a affirmé mercredi le quotidien Yomiuri.

SoftBank Group, qui publiera ses résultats annuels le 12 mai, devrait en effet avoir enregistré d’excellentes performances sur son dernier trimestre, grâce notamment à de nouveaux gains robustes et potentiellement record de son fonds d’investissement Vision Fund.

Du côté des devises et du pétrole

Le yen s’appréciait légèrement face au dollar: vers 06h30 GMT un dollar valait 108,00 yens contre 108,11 yens mardi à 21h00 GMT.

La monnaie japonaise se renforçait aussi par rapport à l’euro, qui s’échangeait pour 129,90 yens contre 130,12 yens la veille.

L’euro descendait à 1,2026 dollar contre 1,2036 dollar mardi.

Le marché du pétrole continuait de reculer, après avoir déjà flanché mardi: peu avant 06h30 GMT le prix du baril de brut américain WTI perdait 0,7% à 62,23 dollars et celui du baril de Brent de la mer du Nord se repliait de 0,65% à 66,14 dollars.

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