SIX: nouveaux émetteurs en vue pour la plateforme numérique SDX

AWP

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«Nous avons entamé des discussions avec des candidats et nous avons eu des retours très intéressants», a expliqué Massimo Butti, responsable actions et marchés privés de SDX.

SDX, la plateforme d’échange d’actifs numériques de l’opérateur boursier SIX devrait accueillir dans les prochains mois de nouveaux émetteurs, en particulier sur le marché privé. Pour le marché public en revanche, plus contraignant en matière de capital, les candidats restent rares dans le contexte actuel.

Le segment SDX SME – dédié aux petites et moyennes entreprises – lancé mi-septembre, ne compte pour le moment aucun émetteur. «Nous avons entamé des discussions avec des candidats et nous avons eu des retours très intéressants», a confié mardi à AWP Massimo Butti, responsable actions et marchés privés de SDX, en marge du Lugano Finance Forum.

«Le marché a besoin de rapprocher les investisseurs et les entreprises», qui optent de plus en plus pour des émissions sur le marché privé, encore méconnu en Suisse. Les titres dématérialisés se voient octroyer un code ISIN et pourront par la suite être cotés sur des marchés publics, sous réserve des approbations réglementaires d’usage.

A cela s’ajoute l’argument du prix. «Dans un placement public, les frais oscillent généralement entre 12 et 15% de la levée de fonds, alors qu’avec un placement privé numérique, ils seront progressivement ramenés à 6-7%», assure Massimo Butti, tout en reconnaissant qu’au stade actuel, il ne s’agit encore que de projections.

Fintech et start-up

Interrogé sur la typologie des entreprises intéressées à émettre des placements sur SDX, le responsable signale que pour la partie privée, il s’agit essentiellement de sociétés fintech et de jeunes pousses technologiques.

La première tokénisation sur la plateforme remonte en juillet avec F10, un incubateur d’entreprises. Elle devrait être suivie mi-décembre par Daura, une entreprise spécialisée dans les actifs numériques qui compte parmi ses actionnaires Swisscom, la néo-banque Sygnum ou encore la Banque cantonale bernoise (BCBE).

Sur la partie publique, les émetteurs potentiels proviennent de secteurs plus divers, biotech, banque, immobilier. La taille varie également considérablement, mais la capitalisation au moment de la cotation doit être d’au moins 12 millions de francs, alors qu’il n’y a pas de seuil pour les placements privés, souligne M. Butti.

«Le marché public n’est accessible qu’aux sociétés domiciliées en Suisse, alors que pour la partie privée, nous acceptons les sociétés suisses et allemandes», ceci pour des raisons de compatibilité légale avec le pays où est basé l’émetteur. «L’année prochaine, nous souhaitons étendre cette possibilité à d’autres juridictions en Europe», a ajouté le responsable, sans toutefois préciser lesquelles.

Sans entrer dans les détails, il estime disposer d’un portefeuille de candidats «bien formé» pour le premier trimestre 2023.

Face à la récente faillite de FTX, qui a entraîné un vent de panique dans le secteur des cryptodevises, il se veut serein. «Ce genre de débâcle a son origine dans des problèmes financiers qui ne sont en rien liés aux technologies numériques», affirme le responsable, qui ajoute ne pas avoir connaissance d’une quelconque remise en cause de la part d’un émetteur potentiel pour ce motif.

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