Les prix du pétrole et du gaz se détendaient vendredi, après avoir atteint de nouveaux sommets la veille suite à l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

Le baril de WTI, qui avait cumulé jeudi matin à 100,52 dollars, évoluait vendredi vers 11h00 à 93,46 dollars. Le Brent, dont le prix du baril avait atteint 105,82 dollars la veille, avait depuis baissé à 100,20 dollars.

Quant au tarif du gaz naturel, il chutait sur la journée de 20,5% à 106,50 euros le mégawattheure. Sur une semaine, le marché de référence en Europe, le TTF (Title Transfer Facility) néerlandais affiche par contre un bond de 45,05% et de 581,76% sur un an.

«Les sanctions américaines ont épargné le secteur énergétique russe», ont commenté les analystes de Trading Economics. Ces derniers ont rappelé que les exportations de gaz russe vers l’Europe avaient augmenté, les entreprises ayant commandé des volumes additionnels de gaz par l’intermédiaire de contrats à long terme auprès de Gazprom.

John Plassard de Mirabaud Banque a quant à lui rappelé que «l’énergie est bien évidemment la clé du conflit géopolitique entre l’Ukraine et la Russie». En 2019, l’Union européenne dépendait pour 60,6 % de sa consommation d’énergie de ses importations, dont 40% proviennent de la Russie. Au niveau des entreprises, les sociétés les plus exposées à la hausse des coûts du carburant sont les compagnies aériennes, a-t-il souligné.

Le poursuite de la hausse du prix de l’énergie ne fait cependant aucun doute. «Les matières premières, et en particulier le pétrole, progressent en raison d’une anticipation de perturbations importantes pour l’énergie et divers métaux, qui vont inévitablement résulter des nouvelles sanctions contre le régime russe», ont averti les spécialistes de Bluebay.