Pétrole/USA: baisse marquée des stocks de brut, mais la demande d’essence chute

AWP

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Durant la semaine achevée le 19 août, les réserves commerciales se sont contractées de 3,3 millions de barils, alors que les analystes anticipaient un recul de 2,5 millions.

Les réserves commerciales de pétrole brut ont diminué plus que prévu la semaine dernière, selon des chiffres publiés mercredi par l’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA), tandis que la demande d’essence a, elle aussi, chuté aux Etats-Unis.

Durant la semaine achevée le 19 août, les stocks commerciaux se sont contractés de 3,3 millions de barils, alors que les analystes anticipaient un recul de 2,5 millions.

Les réserves stratégiques de pétrole ont, elles, perdu 8,1 millions de barils, un record, selon Matt Smith, de Kpler. Au total, les stocks américains, commerciaux et stratégiques, se situent à leur plus bas niveau depuis près de 20 ans (juin 2003).

Depuis la fin de l’été 2021, le gouvernement du président Joe Biden a libéré plus de 168 millions de barils provenant des réserves stratégiques, pour tenter de soulager les cours de l’or noir, un mouvement d’une ampleur inédite.

Cette contraction des stocks est, pour partie, attribuable au niveau élevé des exportations de brut. «L’accélération de la demande européenne contribue à faire grimper les exportations américaines et baisser les stocks», a commenté Matt Smith.

En revanche, alors que les analystes prévoyaient une baisse de 1,5 million de barils des réserves d’essence sur la semaine, celles-ci sont restées quasiment inchangées (-100.000 barils).

Les opérateurs ont aussi retenu la dégringolade de près de 10% de la demande d’essence.

«C’est le grand bémol» de ce rapport de l’EIA, a commenté Phil Flynn, du courtier Price Futures Group. «Cela accentue l’inquiétude quant à un ralentissement économique», selon l’analyste, qui a néanmoins rappelé que les chiffres hebdomadaires de demande d’essence avaient été très volatils tout au long de l’été.

Après un net repli consécutif à la publication du rapport, les cours du pétrole se sont néanmoins repris, mercredi.

Vers 15H30 GMT, le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre prenait 0,38% à 100,61 dollars, tandis que celui du West Texas Intermediate (WTI) américain, également avec échéance en octobre, gagnait 0,72% à 94,42 dollars.

Outre la baisse plus forte que prévue des stocks, le nouveau recul de la production américaine de brut, après celui de la semaine précédente, a également constitué un facteur de soutien aux prix.

A 12 millions de barils par jour, contre 12,1 la semaine dernière et 12,0 il y a deux semaines, la production reste sensiblement inférieure à son niveau d’avant la pandémie de Covid-19, soit autour de 13 millions de barils par jour.

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