Pétrole US: recul des stocks de brut et bond des produits raffinés

AWP

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Lors de la semaine achevée le 4 janvier, les réserves commerciales de brut ont baissé de 1,7 million de barils. Les analystes anticipaient une baisse de 1,75 million de barils.

Les stocks de pétrole brut aux Etats-Unis ont reculé la semaine dernière, conformément aux attentes des analystes, tandis que ceux de produits raffinés ont bondi, selon les chiffres publiés mercredi par l’Agence américaine d’information sur l’Energie (EIA).

Lors de la semaine achevée le 4 janvier, les réserves commerciales de brut ont baissé de 1,7 million de barils pour s’établir à 439,7 millions. Les analystes anticipaient une baisse de 1,75 million de barils.

Le volume des extractions est pour sa part resté au niveau record de 11,7 millions de barils par jour (mbj) en moyenne.

Et les raffineries ont enregistré une petite baisse de leur cadence, en fonctionnant en moyenne à 96,1% de leurs capacités, contre 97,2% la semaine précédente.

Toutefois, «les raffineries opèrent toujours à un rythme très élevé en comparaison avec les statistiques historiques», a noté Andy Lipow de Lipow Oil Associates.

Conséquence: les réserves d’essence ont, elles, à nouveau bondi, de 8,1 millions de barils après avoir déjà augmenté de 6,9 millions de barils lors de la semaine précédente. Les analystes s’attendaient à une hausse plus modeste de 3,4 millions de barils.

Elles sont en hausse de 4,5% par rapport à leur niveau d’il y a un an et sont 5% au-dessus de la moyenne des cinq dernières années.

Les stocks d’autres produits distillés (fioul de chauffage et gazole) ont également augmenté fortement, de 10,6 millions de barils après une précédente hausse de 9,5 millions de barils. Les professionnels misaient sur une progression de un million de barils seulement.

Ils restent en baisse de 2,1% par rapport à leur niveau d’il y a un an et de 5% par rapport à la moyenne des cinq dernières années.

Météo clémente

Ces fortes hausses des stocks de produits raffinés s’expliquent, pour l’essence, car «janvier est généralement le mois le plus faible en terme de demande» des Américains, et pour les autres produits distillés en raison d’une météo particulièrement clémente depuis le début de l’hiver au nord des Etats-Unis, a observé M. Lipow.

Au cours des quatre précédentes semaines, la demande d’essence a ainsi baissé de 1,2% et celle d’autres produits distillés de 1,3% par rapport à la même période l’an dernier.

Les Etats-Unis ont au total consommé en moyenne 20,5 mbj de produits raffinés sur cette même période. Cela représente une légère baisse de 0,7% par rapport à la même période l’an dernier.

Les réserves de brut s’inscrivent de leur côté en hausse de 4,8% par rapport à la même époque l’an dernier et sont 8% au-dessus de la moyenne des cinq dernières années à cette période.

Egalement scrutés puisqu’ils servent de référence à la cotation du pétrole à New York, les stocks de brut WTI du terminal de Cushing (Oklahoma, sud) ont, eux, augmenté, de 400.000 barils, pour s’établir à 42,3 millions de barils.

Les exportations ont un peu baissé, passant de 2,24 mbj à 2,07 mbj, et les importations ont avancé, passant de 7,39 mbj à 7,85 mbj.

Le prix du baril de pétrole américain, qui s’affichait en nette hausse avant la publication du rapport de l’EIA, a un peu hésité après la publication de ces chiffres mais gagnait toujours 1,41 dollar à 51,19 dollars, vers 16H25 GMT sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), davantage préoccupé par les suites des négociations commerciales entre Pékin et Washington.

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