Pétrole: les stocks US reculent moins qu’anticipé

AWP

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Lors de la semaine achevée le 7 décembre, les réserves ont fléchi de 1,2 million de barils. Les analystes tablaient sur une baisse de 3,5 millions.

Les stocks de pétrole brut aux Etats-Unis ont reculé moins fortement qu’anticipé par les analystes, selon les chiffres publiés mercredi par l’Agence américaine d’information sur l’Energie (EIA).

Lors de la semaine achevée le 7 décembre, les réserves commerciales de brut ont reculé de 1,2 million de barils pour s’établir à 442,0 millions, alors que les analystes interrogés par l’agence Bloomberg anticipaient une baisse plus marquée de 3,5 millions de barils.

Mardi, les chiffres de la fédération professionnelle API, jugés moins fiables par les marchés, avaient fait état d’une baisse des stocks de brut américains de 10,2 millions de barils sur la même semaine.

«Les stocks commencent tout de même à reculer et c’est plutôt conforme aux attentes au moment où l’Opep a décidé d’abaisser sa production», a réagi Phil Flynn de Price Futures Group.

L’organisation des pays exportateurs de pétrole et ses partenaires, dont la Russie, ont décidé vendredi d’abaisser leur production de 1,2 million de barils par jour dans l’espoir d’éviter une surabondance de l’offre et de redresser les cours.

L’Opep a en outre affirmé ce mercredi dans un rapport avoir réduit sa production en novembre, en raison notamment du déclin enregistré par l’Iran, qui fait face au retour des sanctions américaines.

Portés par des travaux de maintenance ralentissant la cadence des raffineries et la hausse de la production d’or noir à un niveau record dans le pays, les stocks américains avaient progressé de plus de 56 millions de barils depuis la mi-septembre. Puis ils ont commencé à refluer lors de la semaine précédant celle terminée le 7 décembre, pour la première fois en dix semaines.

Le prix du baril de pétrole américain, qui évoluait en hausse avant la publication du rapport de l’EIA, gagnait toujours du terrain après la parution de ces chiffres et prenait 88 cents à 52,53 dollars, vers 16H20 GMT sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).

Production proche du record

Le volume des extractions est resté la semaine dernière tout proche du niveau record de 11,7 millions de barils par jour atteint à plusieurs reprises lors des semaines précédentes, à 11,6 millions de barils d’or noir par jour en moyenne.

Les raffineries ont de leur côté connu une légère baisse de leur cadence, en fonctionnant en moyenne à 95,1% de leurs capacités, contre 95,5% la semaine précédente.

Les réserves d’essence ont, elles, augmenté de 2,1 millions de barils, assez proches des attentes des analystes (+2,25).

Elles sont en hausse de 0,8% par rapport à leur niveau d’il y a un an et sont 3% au-dessus de la moyenne des cinq dernières années.

Et les stocks d’autres produits distillés (fioul de chauffage et gazole) ont baissé de 1,5 million de barils, là où les analystes prévoyaient une progression de 1,85 million.

Ils sont en baisse de 3,1% par rapport à leur niveau d’il y a un an et de 8% par rapport à la moyenne des cinq dernières années.

Les réserves de brut s’inscrivent de leur côté en baisse de 0,2% par rapport à la même époque l’an dernier mais sont 7% au-dessus de la moyenne des cinq dernières années à cette période.

Également scrutés puisqu’ils servent de référence à la cotation du pétrole à New York, les stocks de brut WTI du terminal de Cushing (Oklahoma, sud) ont, eux, augmenté, de 1,1 million de barils, pour s’établir à 39,4 millions de barils.

Les exportations ont nettement baissé après avoir bondi de manière spectaculaire la semaine dernière, passant de 3,20 millions de barils par jour (mbj) à 2,27 mbj.

Et les importations ont dans le même temps progressé, passant de 7,22 mbj à 7,39 mbj.

Du côté de la demande, les Etats-Unis ont au total consommé en moyenne 20,9 millions de barils par jour de produits raffinés au cours des quatre dernières semaines, en hausse de 5,5% par rapport à la même période l’an dernier.

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