Pétrole: recul surprise des stocks US après 5 semaines de hausse

AWP

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Les réserves de brut ont baissé de 0,4 million de barils durant la semaine achevée le 15 octobre alors que les analystes tablaient sur une montée de 2 millions de barils.

Les réserves commerciales de pétrole brut aux Etats-Unis ont légèrement diminué pour la première fois en cinq semaines, alors que les analystes s’attendaient à ce qu’elles augmentent encore, et les stocks d’essence ont nettement reculé ce qui faisait rebondir les cours du pétrole.

Selon les chiffres publiés mercredi par l’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA), les stocks de brut ont baissé de 0,4 million de barils durant la semaine achevée le 15 octobre pour s’établir à 426,5 millions de barils. Les analystes s’attendaient à des stocks de brut en hausse de 2 millions de barils.

Les réserves d’essence ont fondu de 5,4 millions de barils alors qu’un repli de 950’000 barils était attendu. Les stocks de produits distillés, comme le fioul ou le gazole, ont aussi reculé de 3,9 millions de barils contre un recul de 1,150 million de barils attendus.

Avec cette diminution des réserves à laquelle s’ajoute un net repli des réserves stratégiques américaines (-1,7 million de barils), les cours du pétrole brut ont immédiatement réagi, remontant dans le vert alors qu’ils étaient en territoire négatif avant la publication de ces chiffres.

Vers 16H00 GMT, à Londres, le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre, relativement fébrile, montait de 0,20% à 85,25 dollars, tandis qu’à New York le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour le mois de novembre, dont c’est le dernier jour de cotation, gagnait 0,31% à 83,22 dollars.

La veille, l’American Petroleum Institute (API), la fédération qui regroupe les professionnels du secteur pétrolier dans le pays, avait estimé au contraire que les réserves de brut étaient en hausse de 3,3 millions de barils.

Pour James Williams de WTRG Economics, ce rapport «constitue une image très positive de l’activité économique, en dépit des hauts prix de l’essence et du pétrole».

Selon l’analyste, la hausse des cours en réaction mercredi à la publication de ces données restait modeste voire «sans rapport» avec cette diminution des stocks, «peut-être à cause de la forte montée des cours pétroliers depuis le début de l’année».

La production américaine a très légèrement diminué à 11,3 millions de barils par jour (mb/j) contre 11,4 mb/j la semaine d’avant.

Les raffineries ont fonctionné à 84,7% de leur capacité, un taux inférieur à la normale.

Les importations ont diminué de 169.000 barils par jour à 5,8 mb/j. Les exportations, elles, ont augmenté de 546.000 barils par jour à 3 mb/j.

La consommation moyenne globale de produits pétroliers a nettement augmenté par rapport à la semaine dernière, s’établissant à 21,8 mb/j contre 19,8 mb/j la semaine d’avant.

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