Pétrole: les stocks de brut bondissent aux Etats-Unis

AWP

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Lors de la semaine achevée le 18 janvier, les réserves ont augmenté de 8 millions de barils pour s’établir à 445,00 millions, là où les analystes anticipaient un repli de 750’000 barils.

Les stocks de pétrole brut aux Etats-Unis, alimentés par une production à un niveau record dans le pays, ont bondi la semaine dernière tandis que ceux d’essence ont continué à progresser, selon les chiffres publiés jeudi par l’Agence américaine d’information sur l’Energie (EIA).

Lors de la semaine achevée le 18 janvier, les réserves commerciales de brut ont augmenté de 8 millions de barils pour s’établir à 445,00 millions, là où les analystes interrogés par l’agence Bloomberg anticipaient un repli de 750.000 barils.

Elles s’inscrivent en hausse de 8,1% par rapport à la même époque l’an dernier et sont 9% au-dessus de la moyenne des cinq dernières années à cette période.

«Cette progression n’est pas en soi surprenante dans la mesure où les raffineries sont entrées dans une nouvelle période de maintenance mais son ampleur est étonnante», a commenté Kyle Cooper de Ion Energy.

«Elle est sans doute liée en partie aux flux des importations et exportations», a-t-il ajouté.

Alors que la production est restée au niveau record atteint la semaine précédente, les Etats-Unis ayant extrait en moyenne 11,9 millions de barils par jour (mbj), les raffineries ont de fait ralenti la cadence, en fonctionnant en moyenne à 92,9% de leurs capacités, contre 94,6% la semaine précédente.

Dans le même temps les exportations de brut ont nettement reculé, passant de 2,97 mbj à 2,04 mbj, tandis que les importations ont légèrement augmenté (de 7,53 mjb à 8,19 mbj).

Stocks d’essence à un record

Les stocks d’essence ont de leur côté progressé de 4,1 millions de barils, là où les analystes anticipaient une hausse plus modérée de 3 millions, pour atteindre 259,6 millions. Il s’agit du niveau le plus élevé depuis que ces données sont diffusées, en 1990.

Ils sont en hausse de 6,4% par rapport à leur niveau d’il y a un an et sont 6% au-dessus de la moyenne des cinq dernières années.

Les réserves de produits distillés (fioul de chauffage et gazole) ont quant à elles reculé de 600.000 barils alors que les analystes prévoyaient une hausse de 900.000 barils.

Elles s’affichent en hausse de 1,8% par rapport à leur niveau d’il y a un an mais en baisse de 2% par rapport à la moyenne des cinq dernières années.

Également scrutés puisqu’ils servent de référence à la cotation du pétrole à New York, les stocks de brut WTI du terminal de Cushing (Oklahoma, sud) ont, eux, reculé de 200.000 barils, pour s’établir à 41,3 millions de barils.

Au cours des quatre précédentes semaines, les Etats-Unis ont au total consommé en moyenne 20,3 mbj de produits raffinés, soit 1,1% de moins qu’à la même période l’an dernier. La demande d’essence a baissé de 0,1% et celle d’autres produits distillés de 3,5%.

Le prix du baril de pétrole américain, qui s’est replié après la publication de ces chiffres pour revenir près de l’équilibre sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), s’affichait de nouveau en hausse vers 16H35 GMT.

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