Les cours du pétrole sont stables mardi après être fortement tombés depuis le cessez-le-feu entre l’Iran et Israël, les investisseurs soupesant désormais l’annonce dimanche de la production pour le mois d’août de l’Opep+.
«Le marché est largement dans l’expectative» de la décision de huit pays membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (Opep+) qui rehaussent depuis avril leurs quotas de production de barils, explique Arne Lohmann Rasmussen, analyste chez Global Risk Management.
Vers 09h30 GMT (11h30 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en septembre, dont c’est le premier jour d’utilisation comme contrat de référence, prend 0,01% à 66,75 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en août, gagne 0,02%, à 65,12 dollars.
Les investisseurs s’attendent à une annonce de hausse de 411’000 barils quotidiens pour le mois d’août, répétant les augmentations des mois de mai, juin et juillet, soit environ trois fois supérieures au plan initial de production établi en décembre dernier.
«La dynamique interne de l’Opep+ reste toutefois tendue», souligne Ole Hvalbye, analyste chez SEB. «Alors que l’Arabie saoudite est à l’origine de l’augmentation des quotas, la Russie et d’autres pays ont plaidé pour une pause en juillet afin d’évaluer l’impact des hausses précédentes».
Une hausse de l’offre d’or noir est un facteur baissier pour les prix du baril, dans un contexte d’incertitude, avec des «signes de ralentissement de la croissance de la demande aux États-Unis et en Chine», souligne l’analyste.
Cependant, une hausse des quotas n’implique pas nécessairement une hausse de la production car «les contrevenants habituels aux quotas - le Kazakhstan, l’Irak, la Russie et les Émirats arabes unis - produisent déjà au-delà des limites convenues et n’ont qu’une marge de manoeuvre limitée pour augmenter encore leur production», affirme Arne Lohmann Rasmussen.
En mai, selon une estimation de Bloomberg, la production du cartel n’aurait augmenté que de 200’000 barils par jour contre une hausse des quotas de 411’000 barils.