Les cours de l’or noir progressent vendredi, portés par l’accord commercial entre la Chine et les Etats-Unis, confirmé par Pékin, qui atténue les craintes sur la demande mondiale.
Cet accord prévoit selon la Chine que Washington lève certaines restrictions à son encontre, tandis qu’elle pourrait valider l’exportation de plus d’articles soumis à contrôle.
Il fait suite à des pourparlers à Genève en mai, à l’issue desquels les deux parties avaient accepté de réduire temporairement les droits de douane prohibitifs qu’ils imposaient sur leurs produits respectifs.
Vers 09h15 GMT (11h15 HEC), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en août, prenait 0,86% à 68,31 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison le même mois, grappillait 0,81% à 65,77 dollars.
Ces «nouvelles commerciales positives pourraient améliorer les attentes de la demande mondiale et contribuer à établir un plancher pour le pétrole près de la barre des 65 dollars», note Ipek Ozkardeskaya, analyste pour Swissquote Bank.
L’apaisement commercial entre Pékin et Washington a aussi fait baisser le dollar, ce qui se répercute mécaniquement sur le pétrole: l’or noir étant libellé dans la monnaie américaine, il devient donc techniquement moins cher pour les autres pays lorsque le billet vert baisse.
Chamboulés ces derniers temps par les soubresauts géopolitiques mondiaux, notamment la guerre entre l’Iran et Israël, les marchés avaient intégré une « prime de risque « qui avait fait grimper significativement le prix de l’or noir.
Mais celle-ci a été «rapidement évacuée» avec le cessez-le-feu conclu cette semaine entre les deux belligérants, la crainte de perturbations dans le détroit d’Ormuz, où transite 20% du pétrole mondial, ne s’étant pas matérialisée, remarque Kathleen Brooks, du courtier XTB
In fine «le prix du pétrole Brent a chuté de 11 % cette semaine», souligne-t-elle.
Mais selon Han Tan, de Nemo.Money, «un important facteur de risque à court terme» persiste pour les marchés pétroliers: «les prochaines décisions de production» de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (Opep+), qui possède de vastes capacités de réserve disponibles.