Pétrole: le Brent approche de nouveau des 100 dollars, grâce à la Chine

AWP

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Le cours du brut à Londres termine sur un bond de 4,11% à 98,57 dollars et celui de New York finit sur une poussée de 5,03%, à 92,61 dollars.

Le baril de Brent de la mer du Nord, variété européenne de référence pour le pétrole, a terminé vendredi en forte hausse et approché le seuil symbolique de 100 dollars, sur un marché enthousiaste à l’idée d’un possible assouplissement de la politique anti-Covid en Chine.

Le Brent pour livraison en janvier a bondi de 4,11%, pour clôturer à 98,57 dollars. En séance, il est monté jusqu’à 98,72 dollars, au plus haut depuis près de quatre semaines.

Quant au baril de West Texas Intermediate (WTI) américain, pour livraison en décembre, il a pris 5,03%, à 92,61 dollars.

Pour Bart Melek, de TD Securities, l’envolée des cours, vendredi, est liée aux anticipations d’un relâchement des restrictions sanitaires en Chine.

Les rumeurs qui circulaient depuis plusieurs jours déjà ont été amplifiées par des déclarations de l’ancien chef épidémiologiste du Centre chinois de contrôle et de prévention des maladies, Zeng Guang.

Selon l’agence Reuters, le scientifique a affirmé qu’une nouvelle politique sanitaire allait être mise en place dans les 5 à 6 mois, sans indiquer d’où lui venait cette information.

«La situation évolue» et la politique zéro-Covid de la Chine «va aussi connaître des changements majeurs», selon des propos de Zeng Guang lors d’une conférence organisée par Citigroup, rapportés par Reuters.

«Cela impliquerait que nous allons avoir une demande plus forte de Chine», a commenté Bart Melek, qui a néanmoins estimé que la réaction du marché était excessive.

«Même si on lève les restrictions en Chine», cela reste une économie «qui est en difficulté» et en proie à un ralentissement marqué, a expliqué l’analyste.

Le repli du dollar, après un rapport sur l’emploi américain mitigé, a aussi soutenu les prix, la plupart des contrats sur le pétrole étant libellés dans cette devise.

Pour Phil Flynn, de Price Futures Group, la ruade du brut est aussi «un désavoeu du plafonnement du (prix du) pétrole (russe) qui se met en place».

Le G7 entend finaliser «dans les semaines à venir» ce mécanisme, sur lequel il travaille depuis plus de quatre mois, ont indiqué vendredi les ministres des Affaires étrangères du groupe dans un communiqué commun.

Il prévoit de ne laisser la Russie exporter que du pétrole vendu en-dessous de ce seuil, qui doit se situer entre le coût de revient et le prix du marché, pour limiter les profits russes sur le commerce de l’or noir.

«Le marché sent que cela ne va pas résoudre le problème, (...) que cette idée va être un échec», a ajouté Phil Flynn.

«Si (le président russe Vladimir) Poutine pense que ce prix-là n’est pas bon, il ne va pas vendre» de pétrole, «et sur un marché déjà tendu, cela va faire grimper les prix», anticipe l’analyste.

La mesure pourrait également, selon lui, froisser l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et ses alliés de l’accord Opep+, qui pourraient ainsi envisager une nouvelle réduction de leur production.

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