Marchés européens: l’appétit pour le risque fait monter les cours

AWP

2 minutes de lecture

Paris a terminé en progression de 0,63%, Francfort de 0,81%, tout comme Milan, alors que Londres a gagné 0,37%, touchant un plus haut depuis 18 mois. A Zurich, le SMI a gagné 0,58%.

Les marchés boursiers poursuivaient leur progression vendredi au terme d’une première semaine de résultats d’entreprises qui a redonné confiance aux investisseurs, tandis que le bitcoin tutoyait ses sommets, espérant une annonce favorable du gendarme boursier américain.

Wall Street évoluait en nette hausse vers 16H40 GMT: l’indice vedette Dow Jones prenait 0,78%, l’indice élargi S&P500 0,57% et le Nasdaq 0,36%. 

En Europe, Paris a terminé en progression de 0,63%, Francfort de 0,81%, tout comme Milan, alors que Londres a gagné 0,37%, touchant un plus haut depuis 18 mois. A Zurich, le SMI a gagné 0,58%.

«Et comme par enchantement, l’inflation n’est plus un problème, les nouvelles sur les bénéfices des entreprises sont excellentes et le ciel s’éclaircit pour le marché boursier!», ironisait Patrick O’Hare de Briefing.com.

«C’est peut-être simplifier à l’excès la situation mais l’humeur du marché a clairement changé ces derniers jours», notait l’analyste.

Vendredi, ce sont les ventes au détail aux Etats-Unis qui ont servi de catalyseur. Elles ont augmenté de 0,7% en septembre, notamment tirées par les hausses de prix, alors que les analystes s’attendaient à un repli. 

Cet indicateur de la consommation, élément essentiel de la croissance de la première économie mondiale, a éclipsé le ralentissement de la croissance de l’activité manufacturière de la région de New York, où les entreprises restent néanmoins optimistes pour les six prochains mois. 

Son impact a aussi été plus grand que la baisse de la confiance des consommateurs aux Etats-Unis.

Depuis quelques jours, les marchés «sont dans une période où ils voient le verre à moitié plein», estime Ilana Azuelos-Bossard, directrice adjointe de Kiplink Finance. Ils restent toutefois «fragiles», selon elle, notamment si les prochains résultats d’entreprises venaient à décevoir. 

De plus, les tensions persistent dans nombre de secteurs et les anticipations d’inflation continuent de progresser et le sujet pourrait vite revenir sur le devant. 

Signe de l’appétit pour le risque, les rendements des emprunts souverains de longue échéance remontaient vendredi après plusieurs séances de repli. Le 10 ans américain revenait ainsi à 1,57%. 

Goldman Sachs poursuit la bonne série bancaire 

Les résultats du troisième trimestre de la banque américaine Goldman Sachs (+2,18% à 399,73 dollars) ont été dans la lignée des solides publications des autres banques. La division banque d’investissement a permis de largement dépasser les prévisions de chiffres d’affaires, tandis que son bénéfice net a augmenté de 63%, à 5,28 milliards de dollars. 

L’énergie de l’avant 

Les valeurs énergétiques ont avancé, à l’image de RWE (+4,49% à 32,09 euros) et d’EON (+2,00% à 10,61 euros) en Allemagne, après l’annonce du gouvernement allemand de baisser au 1er janvier une taxe sur la consommation d’électricité, afin d’alléger la facture des ménages dans un contexte de forte hausse des prix de l’énergie.

La hausse des prix du pétrole a profité aussi à TotalEnergies en France (+1,50% à 44,46 euros).

Le pétrole et le bitcoin à haut niveau 

Les prix du pétrole, déjà à un niveau élevé, ont continué de progresser.

Vers 16H30 GMT, le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre gagnait 0,39%, à 84,32 dollars à Londres.

À New York, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour le mois de novembre s’appréciait de 0,49% à 81,72 dollars.

Le bitcoin a repassé le seuil des 60.000 dollars (+5,67% à 60.720 dollars), profitant d’une information de presse selon laquelle le gendarme boursier américain, la Securities and Exchange Commission (SEC), serait sur le point d’autoriser le premier fonds négocié en Bourse de contrats à terme sur bitcoins aux États-Unis. Le cours a gagné 40% en un mois, et est proche de son record de 64.870 dollars. 

L’euro s’effritait de 0,04% à 1,1592 dollar tandis que le cours du yen reculait fortement, atteignant un nouveau plus bas depuis octobre 2018 par rapport au billet vert.

A lire aussi...