Les marchés actions restaient prudents mardi, attendant les chiffres de l’inflation américaine et le début de la saison des résultats d’entreprises.

L’Europe a clôturé dans le rouge: Paris a lâché 0,34%, Londres 0,23% et Francfort 0,34%. A Zurich, le SMI a cédé 0,13%. 

La Bourse de New York était également sur la réserve: vers 17H10 GMT, le Dow Jones et le S&P 500 reculaient de 0,17%, le Nasdaq perdait 0,16%.

Michael Hewson, analyste chez CMC Markets UK, voit un côté «bipolaire des marchés d’un jour à l’autre», avec «des mouvements de hausse et de baisse, mais dans une fourchette clairement définie».

«Alors que les investisseurs veulent croire à un scénario qui verrait les marchés actions monter encore», le moindre optimisme est freiné par «la hausse des prix et les perturbations sur la chaîne d’approvisionnement qui pourraient bien avoir un impact négatif sur les marges des entreprises et provoquer un ralentissement de la consommation», explique-t-il.

Une nouvelle saison de publications de résultats d’entreprises débute cette semaine. Les banques américaines sont les premières attendues, à partir de mercredi.

«Il est peut-être un peu tôt pour voir l’impact de la hausse des prix de l’énergie dans les comptes des entreprises», estime Yohann Salleron, gérant actions chez Mandarine Gestion, mais les perspectives des entreprises pour les prochains mois seront scrutées.

«Les risques concernent le quatrième trimestre», poursuit-il, s’attendant à «de possibles avertissements sur les profits annuels» annoncés avant en amont des publications des comptes de résultats de l’année 2021. 

D’autant plus que les attentes des analystes sont encore très élevées et pas forcément révisées pour tenir compte de la flambée des prix de l’énergie. 

Les chiffres de l’inflation en Allemagne et aux Etats-Unis seront d’ailleurs publiés mercredi, avant ceux de la Chine attendus jeudi.

A Londres, le transporteur aérien Easyjet a terminé en baisse de 3,49% à 625,40 pence, après avoir indiqué mardi prévoir une forte perte pour son résultat annuel, jusqu’à près de 1,18 milliard de livres.

La compagnie aérienne allemande Lufthansa a remboursé en avance 1,5 milliard d’euros d’aides publiques distribuées en 2020 par l’Etat allemand pour lui éviter la faillite, après une récente levée de capital de 2,2 milliards d’euros. Le titre a perdu 2,25% à 5,81 euros.

Le président français Emmanuel Macron a dévoilé un plan d’investissement de 30 milliards d’euros pour développer la compétitivité industrielle et les technologies d’avenir. 

Parmi les priorités affichées, le développement de l’hydrogène vert et des petits réacteurs nucléaires. Une annonce qui a tiré les valeurs des secteurs de l’hydrogène et des énergies renouvelables au-delà du marché français. 

A Paris, le géant de l’électricité EDF, également constructeur et exploitant de centrales nucléaires, a pris 2,81% à 12,42 euros.

A Londres, le fournisseur d’énergie SSE, l’un des énergéticiens britanniques les plus engagés dans les renouvelables, a terminé en hausse de 1,32% à 1.575 pence.

A Francfort, la société de technologie énergétique Siemens Energy a pris 1,73% à 22,93 euros et à Vienne le fournisseur d’électricité autrichien Verbund, engagé dans les énergies renouvelables, a gagné 3,14% à 91,90 euros. 

A Copenhague, le premier fabricant mondial d’éoliennes Vestas, a bondi de 5,22% à 235,80 couronnes danoises.

Les prix du pétrole se stabilisaient, au lendemain de nouveaux plus hauts en séance.

A New York, le contrat à terme sur le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en novembre était stable (+0,06% à 80,57 dollars), tandis que le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre perdait 0,43% à 83,30 dollars à Londres, vers 17H10 GMT.

L’euro cédait 0,21% face au billet vert à 1,1529 dollar, au plus bas depuis juillet 2020.

Le bitcoin reculait de 2,42% à 55.910 dollars, après être monté de plus de 30% depuis le début du mois.