Les valeurs bancaires à nouveau plombées par la crise turque

AWP

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Vers 11h00, le titre UBS cédait 1,0% à 15,45 francs et celui de Credit Suisse 1,6% à 14,99 francs. Julius Baer reculait de 0,6% à 53,72 francs.

Les cours des valeurs bancaires UBS, Credit Suisse et Julius Bär pâtissaient lundi des tensions entre les Etats-Unis et la Turquie. Les analystes soulignent la faiblesse du secteur bancaire à l’aune de cette crise.

Vers 11h00, le titre UBS cédait 1,0% à 15,45 francs et celui de Credit Suisse 1,6% à 14,99 francs. Troisième larron bancaire du SMI, Julius Baer perdait 0,6% à 53,72 francs. L’indice vedette de la Bourse suisse se délestait de 0,50%. En Europe, Deutsche Bank, Commerzbank, BNP Paribas ou BBVA subissaient des pertes marquées.

Les inquiétudes des marchés financiers se concentrent sur la livre turque, qui a plongé ces derniers jours, et sur l’impact de cette dégringolade sur le secteur privé dans le pays. La forte proportion de passifs à court terme dans le bilan des banques européennes ravive les craintes d’un effet de contagion.

Les déclarations de l’Autorité bancaire européenne, qui a mis en garde sur d’éventuelles pertes, ont effrayé les investisseurs, affirment les analystes de la Banque cantonale de Saint-Gall.

L’endettement élevé des entreprises turques dans des devises comme l’euro ou le dollar s’explique par des taux d’intérêts moins élevés que ceux frappant la monnaie locale. Les établissements bancaires espagnols, italiens ou français ont consenti à des prêts à hauteur 100 milliards d’euros à des sociétés en Turquie.

Le géant ibérique BBVA est particulièrement exposé, selon la Banque cantonale de Zurich. L’italien Unicredit, le néerlandais ING, le britannique HSBC et la grande banque française BNP Paribas ne sont pas en reste.

Par chance, les établissements suisses sont moins concernés que leurs homologues européens. Chez Credit Suisse, la Turquie ne figurait pas fin 2017 dans le top 15 des activités transfrontalières, selon un rapport du gendarme boursier américain. Sollicitée vendredi, la grande banque n’a pas fourni de précision sur les affaires dans le pays.

La Turquie a annoncé lundi une série de mesures pour tenter de soutenir sa monnaie qui s’effrite depuis plusieurs jours sur fond de tensions avec les Etats-Unis et de défiance envers le président Recep Tayyip Erdogan qui dénonce un «complot».

La banque centrale de Turquie a notamment indiqué qu’elle fournirait toutes les liquidités dont les banques auront besoin, ajoutant qu’elle prendrait «toutes les mesures nécessaires» pour assurer la stabilité financière.

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