Les prix du pétrole lestés par la perspective d’un marché moins tendu

AWP

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Vers 12h25, le Brent perd 0,63% à 81,95 dollars et le WTI cède 0,75% à 77,67 dollars.

Les prix du pétrole reculaient légèrement mercredi, au regard de la perspective d’une offre qui grimpe plus vite que la demande, éclipsant les inquiétudes géopolitiques sur la sécurité de l’approvisionnement.

Vers 11H25 GMT (12H25 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier perdait 0,63% à 81,95 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en décembre, cédait 0,75% à 77,67 dollars.

Après être légèrement remontés la veille, alors que le ralentissement de l’inflation américaine sur un an en octobre affaiblissait le dollar, les prix du pétrole étaient de nouveaux influencés par les tendances «fondamentales» du marché, rappelait Stephen Innes, de SPI AM, en l’occurence, les perspectives d’une offre grimpant plus vite que la demande dans une économie mondiale essouflée.

L’Agence internationale de l’énergie (AIE) a indiqué mardi que le «marché pourrait être moins tendu que prévu au quatrième trimestre, en attribuant cela à de solides gains de production en dehors de l’alliance Opep+», du Brésil et des Etats-Unis notamment, précisait l’analyste.

Cette tendance est reflétée par le net repli des prix du brut ces trois dernières semaines -le Brent, référence européenne, ayant reculé de près de 16% depuis un pic fin septembre-, et ce, en dépit de la guerre entre Israël et le Hamas et des risques d’extension à une région où se trouvent des pays producteurs importants.

En attendant, au moment où l’hémisphère Nord entre dans l’hiver, le marché reste néanmoins «vulnérable aux risques économiques et géopolitiques» et sujet à «plus de volatilité», a souligné l’AIE dans son rapport mensuel sur le pétrole publié mardi.

Les prix étaient par ailleurs légèrement soutenus par des données chinoises meilleures que prévues mercredi, relève John Evans, de PVM Energy.

Les ventes au détail ont ainsi augmenté en octobre à leur plus fort rythme en cinq mois, à +7,6% sur un an après +5,5% en septembre, dopées par une longue série de jours fériés au début du mois.

«La Chine étant considérée comme largement à l’origine du manque de demande industrielle mondiale» cette embellie devrait encourager un rebond des prix du pétrole, concluait l’analyste de PVM Energy.

Les investisseurs attendent par ailleurs la publication de l’état des stocks hebdomadaires commerciaux américains par l’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA) pour la semaine achevée le 10 novembre.

La fédération des professionnels du secteur, l’American Petroleum Institute (API), a estimé que les stocks de brut avaient monté d’environ 1,33 milion de barils la semaine dernière, et ceux d’essence avaient grimpé de 195’000 barils. Les données de l’API sont réputées toutefois moins fiables que celles de l’EIA.

Les analystes tablent pour leur part sur une hausse de 2 millions de barils des réserves commerciales de brut, et sur une augmentation d’environ 1,5 million de barils d’essence, selon la médiane d’un consensus compilé par Bloomberg.

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